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61 ans d’indépendance : Quel héritage la France a-t-elle légué à la Guinée ? Les internautes tranchent !

Mercredi 2 octobre 2019, la Guinée commémorait ses 61 ans d’accession à l’indépendance après de longues années sous la domination française. Une indépendance presqu’arrachée à la France au lendemain du referendum de 1958 sous le signe de « liberté et dignité ». Les dernières informations sur l’immigration dans l’hexagone montrent la Guinée en tête de liste des pays demandeurs d’asile et de l’immigration irrégulière. Est-ce un paradoxe ou la Guinée est-elle victime de son histoire ? Les internautes en parlent sur la page Facebook de votre quotidien électronique Guineenews©. Crédit photo : page Facebook de Alpha Condé, Président.

Jean Pierre Sangbalamou : « Chaque année, les Guinéens commémorent l’accession du pays à la souveraineté nationale le 02 octobre pratiquement ça fait déjà 61 ans les Guinéens sont libres physiquement mais pas économiquement pour ne pas dire aussi politiquement la célèbre phase du père de l’indépendance dont je cite :  » nous préférons la liberté dans la dignité mais dans la pauvreté « . Aidez-moi à répondre à ma préoccupation est-ce que le pauvre a dignité ? Cette France à qui la Guinée a arraché farouchement l’indépendance est le pays de rêve de beaucoup de Guinéens de surcroît certains dignitaires du pouvoir sont les produits de la France. Cette l’indépendance devrait être bien négociée pour être dans l’esprit de la métropole positivement hélas aujourd’hui, le pays est toujours dans le joug du néolibéralisme français y compris les multiples vengeances liées à la déclaration sekoutoureen ; acceptons ou pas à mon avis, la Guinée est victime de son histoire. L’indépendance n’avait pas été bien préparée voilà que les guinéens bougent vers ce pays mais d’une manière irrégulière et parfois clandestine ; ce que les pères de l’indépendance ont semé, les fils de cette indépendance récoltent amèrement. La France n’oubliera jamais la honte infligée à De gaule le 28 septembre 1958 et surtout serront la ceinture durement pour ne pas sombrer. »

Ahmed Sy : « La France n’a jamais pardonné à la Guinée pour avoir réclamé son indépendance. Mais elle a pardonné à l’Allemagne en dépit de tout ce que l’histoire nous a enseignés. A elle sa liberté et son égalité. A nous de bâtir notre nation. »

Soumah le Guinéen : « Je ne crois pas que la Guinée soit victime de son histoire. La Guinée est victime de ses fils et filles. Prenons cas par cas pour mieux comprendre. La première République a été victime du comportement de ses compatriotes sur le plan économique. Ils l’ont empêché pour la mise d’une véritable réforme économique malgré l’implantation de beaucoup d’usines. La deuxième République a été victime de la trahison, de la mauvaise foi des cadres guinéens. La troisième République est victime de la violence physique et verbale de la classe politique. Il faut que les Guinéens se réveillent et se projettent dans le futur. L’immigration est un phénomène international. C’est une question qui mérite d’être résolue en Guinée et dans les autres pays. Sur ce, les gouvernants de la Guinée doivent impérativement investir dans la jeunesse afin d’atténuer cette immigration clandestine des guinéens en France. »

Yaya Boiro : « D’abord, en quoi notre indépendance de 1958 est responsable de notre retard ? L’indépendance en soi n’est pas mauvaise et ne l’a jamais été, demander plutôt à ceux-là qui ont géré le pays pendant toutes ces décennies de ce qu’ils ont fait de notre Guinée. Je suis certain que si c’était à reprendre, le peuple en grande majorité comme en 58 allait se prononcer en faveur de notre indépendance, synonyme de liberté et de souveraineté. Donc, personnellement, je suis fier de notre indépendance et je remercie les responsables d’alors et le peuple électeur qui ont bien voulu se prononcer en faveur de l’indépendance. Maintenant, pour le développement, nos responsables qui ont succédé nos pères d’indépendance n’ont pas réussi à préserver même l’héritage et les acquis du premier régime à plus forte raison construire même un grand hôpital ou une université de référence. Il y a plus de 35 ans que le premier régime est parti qu’a-t-on réussi à faire après ? »

Vayanga Drame : « Les Guinéens en tête de l’immigration clandestine, est la résultante de la mauvaise gouvernance des régimes qui se sont succédé après la mort de Ahmed Sékou Touré. »

Mamadou Moustapha Barry : « Je ne vois rien qui est en cause de notre histoire ; c’est une fierté que chaque Guinéen doit assumer mais il n’y a jamais une solution sans problème ; c’est vrai qu’il y a eu quelques mauvaises décisions dans la gouvernance mais rien à avoir avec l’histoire, pour ma part j’assume. »

Mansa Guinee Kaba : « C’est l’incapacité de nos gouvernants à bien gérer le pays qui fait que la jeunesse guinéenne a complètement perdu l’espoir. Chacun cherche à partir et quitter dans la merde du pays. Nos responsables n’ont pas de bonne foi de faire une bonne gérance pour que le peuple puisse profiter d’avoir le courage de rester. Vous savez, c’est l’espoir qui fait vivre l’homme de rester là où il est. »

Ahmadou Gallé Baldé : « Liz Sylla,  dans un premier temps, à mon avis cela est dû au fait que nos dirigeants durent assez au pouvoir. Deuxièmement, ils n’ont pas d’esprit large dans la gestion du pouvoir, ils l’exercent sur un seul plan en oubliant les autres. Sékou touré, père de l’indépendance avait dans sa tête comme la France faisait tout pour déstabiliser le pays qu’elle était aidée par certains Guinéens de l’intérieur. Il a gouverné avec sa en tête et a tué et emprisonné (à tort ou à raison) des milliers de Guinéens de toutes les régions de la Guinée durant 26 ans. Lansana Conté est arrivé avec ce qu’il a trouvé, il a voulu bien faire en redonnant de la soi-disante liberté aux Guinéens et encore une fois, les occidentaux lui ont fait croire pour le développement du pays qu’il faut privatiser toutes les industries ; la mauvaise gestion de cela a entraîné la perte de toutes celles-ci. La liberté avec laquelle il est venu a aussi entraîné un laisser-aller total où les cadres guinéens se foutent du développement du pays et qui ne s’intéressent qu’à la façon de remplir leurs poches (ce qui nous suit toujours). Puis, la junte militaire est arrivée au pouvoir avec tout d’abord un capitaine plein d’énergie qui a voulu lui aussi bien faire a finalement terminé par vouloir s’accrocher au pouvoir et avec le passé récent que nous a laissé le général, le peuple ne voulait plus d’hommes habillés au pouvoir ; ce qui s’est passé au stade se passa. Le Général Konaté au pouvoir, organisation des élections aboutissant à l’avènement  d’Alpha Condé au pouvoir. Le professeur président opposant historique en qui beaucoup avaient de l’espoir est arrivé avec un esprit d’opposant qui n’a pas pu rassembler les Guinéens pour que tous aient une vision commune pour enfin amorcer le développement du pays. Et après 9 ans à la tête du pays et à un an de la fin de son 2ème et dernier mandat, avec des élections qui ne se tiennent jamais à date (élections législatives en retard, communales en retard, conseils de quartier non installés. Mandat des députés expiré), on nous ramène que la constitution actuelle n’est pas bonne qu’î faut la changer avec pour seul et unique but le maintien de M. Alpha condé au pouvoir. Enfin, c’est la succession de toutes ces fautes graves qui nous met au niveau de développement où nous sommes aujourd’hui (1er pays demandeur d’asile entre autres) malgré toutes nos « richesses ». « Richesse » parce que pour moi la 1ère richesse d’un pays c’est sa ressource humaine et celle guinéenne est malhonnête. Vivement le changement de mentalité guinéenne. Je termine en disant qu’un mauvais peuple ne peut pas aspirer à avoir de bons leaders parce que ces leaders seront forcément issus de ce peuple.Merci. »

Amadou Bah : « La mauvaise gestion de notre indépendance nous a ramené à la colonisation moderne à travers le soft power qui nous lie étroitement avec l’ancien colon. Aujourd’hui, aucune politique publique de notre pays n’est réfléchie, planifiée, financée et exécutée avec satisfaction par notre administration. Nous faisons toujours recours aux fonds et à l’expertise des anciennes puissances coloniales (AFD, GIZ, USAID, ENABEL…) ou encore aux organismes multilatéraux (Fmi, Banque mondiale, BAD, Pnud…). Cet état de fait prouve à suffisance que notre indépendance est utopique, elle est peut-être dans nos rêves. Les flux migratoires envers l’Europe confortent notre position de pays invivable et foncièrement dépendant de l’occident. Pour preuve, le baptême de notre PNDES (plan national de développement économique et social) a été célébré à Paris en 2016. Pour moi, l’indépendance n’a de sens que quand le peuple est fier de vivre en Guinée, fier de ses institutions et quand le pays se fait respecter sur l’arène internationale. À ce jour, aucune institution ne fonctionne à la satisfaction collective, la Guinée n’est leader dans aucun domaine dans la sous-région et en Afrique. À mon avis, la France a toujours eu raison sur nous. »

Bou Ba :  « Vayanga Drame, Donc, tu veux dire qu’il n’y avait pas d’exilés ? Mauvaise foi quand tu nous tiens. Où étaient les Sidya, Bana Sidimé, Alpha et Malick Condé, Jean Claude Diallo, Siradiou Diallo, BâMamadou, Charles Diané, Baba Kaké et les dizaines et centaines de milliers de Guinée dans tous les pays voisins notamment la Côte d’Ivoire et le Sénégal ? »

Note de la rédaction 

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