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A cause de la forte pression des braconniers et des coupeurs de bois: la forêt classée de Diécké menacée de disparition

La forêt classée de Diécké qui couvre entre 59.143 à 59.170 ha suivant l’actualisation de la limite, semble de nos jours  menacée par des braconniers  qui écument la zone en quête d’espèces animales. Les gardes forestiers chargés de veiller sur cette forêt sont impuissants, car manquant de moyens pour accomplir leur mission.  La forêt classée de Diécké  a été délimitée  en  1945. Elle est située à 20 km de la région administrative de N’Zérékoré et à 10 km de la sous-préfecture de Diécké centre.  Partant du barrage de la Soguipah avec une superficie actualisée de 59.170 ha. Cette grande forêt est  sous la menace  de la coupe abusive du bois et celle des braconniers  qui viennent de toutes les  zones des préfectures  pour  s’approvisionner en viande, dans la forêt. Sous leurs méfaits,  les espèces de la faune et de la flore sont en voie de disparition, déplore certains agents de la garde foresterie, qui sont en guerre permanente contre ces bandes qui déciment la nature.  Les agents qui campent à l’intérieur de cette  forêt sont au nombre de 40 personnes, réparties  entre 8 postes de surveillances, qui font des contrôles, mais aussi la sensibilisation des populations dans les villages, rapporte Mamadou Saliou Barry, chef d’antenne  et responsable de la gestion de la  forêt classée de Diécké.     Pour le chef d’antenne   « aujourd’hui pour trouver une forêt digne de nom et représentative de l’écosystème dans la région c’est bien la forêt classée de Diécké, après la forêt classée de Ziama dans Macenta. Beaucoup d’espèces qu’on trouve ne se trouvent nulle part ailleurs, car la forêt classée de Diécké  a une importance sous régionale. Chaque mois, nous organisons des patrouilles pédestres dans la forêt ou  nos agents campent  à l’intérieur de la forêt   pour traquer les braconniers. Ce qui est grave, puisque c’est le dernier et seul endroit où il faut chasser, les gens quittent dans d’autres préfectures pour pénétrer frauduleusement dans les zones interdites pour chasser. D’ailleurs, avant on  pouvait rencontrer  mille éléphants  dans ces forêts classées,  mais actuellement c’est rare d’en trouver 20. Nous sommes là pour sauvegarder  cette forêt, nous faisons des patrouilles de dix jours  ou nos équipes y passent la nuit pour contrôler nuit et jour. Pour le moment   6  personnes sont interpellées et traduites à la justice », révèle-t-il.  Parlant des moyens  du bord pour la surveillance, notre interlocuteur avance que leurs moyens sont très limités. Juste  des GPS qu’ils utiliseraient,  plus les  fiches de patrouilles conçues. «  Au-delà de ces moyens, nous sommes confrontés à des difficultés, telles  que le manque des moyens de déplacement, des tentes de campements, le manque d’équipements (armes)… Même son de cloche chez le sergent Sandy  Missan. »  Selon Zaoro Symmy, ingénieur agronome à la retraite, citoyen de Tokpapa village, près de la forêt classée qui chasse parfois, contredit  les gardes forestiers. Pour lui il y a des animaux partiellement protégés et intégralement, tels  que les animaux féroces, les pangolins.   Cependant, par méconnaissance, certains agents saisissent des  petits animaux comme des rats, des petits reptiles, ce qui est à condamner estime Zaoro Symmy. A cet effet, un agent se défend en disant que la consommation de ces animaux n’est pas interdite, mais plutôt la vente. Aussi, plusieurs habitants  accusés dans les villages environnants  de  la forêt n’ont pas reconnus les accusations portées contre eux.

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