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Administration du Territoire : le ministre Bouréma dresse son bilan et fixe le nouveau cap

Instituée par le président de la République, la conférence hebdomadaire des membres du gouvernement a enregistré le passage du ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation devant les hommes de médias, ce vendredi 20 décembre 2019.

Il était question pour le général Bouréma Condé de dresser l’état des lieux dans le domaine de l’administration du territoire et de la décentralisation, de présenter les acquis dans ces secteurs sous l’impulsion des autorités de la troisième République, avant de se projeter dans les perspectives.

D’entrée, le conférencier a tout d’abord adressé ses vifs remerciements au chef de l’Etat pour avoir instruit au Premier Ministre, chef du gouvernement, d’initier la pratique de communication institutionnelle, pour assurer une saine et large information de l’opinion sur la mise en œuvre de l’action gouvernementale.

« Une véritable opportunité de donner plus de lisibilité aux actions réalisées, en cours de réalisation ou en perspective, résultant du Programme de société soumis au peuple de Guinée par Monsieur le président de la République d’une part, et conformes au Plan National de Développement Economique et Social d’autre part », a évalué le ministre Condé.

Poursuivant, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, déclinant les attributions de son département, a indiqué que celui-ci a pour mission de concevoir, d’élaborer, de mettre en œuvre et de suivre la politique du gouvernement dans le domaine de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation.

« A cet effet, il est spécifiquement chargé de contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers la définition et la mise en œuvre d’actions de développement durable », a-t-il déroulé.

Etat des lieux

Aux dires du général Bouréma Condé, à l’avènement du président Alpha Condé au pouvoir en 2010, l’état des lieux de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation était particulièrement marqué par « la situation politique exacerbée par des contestations sociales dues à l’absence de l’autorité de l’Etat, coïncidant à la période de transition militaire, la succession de manifestations politiques répétées non autorisées, la perte de légitimité des équipes communales aggravant le manque de confiance dans les rapports entre citoyens et responsables locaux, ainsi que la prolifération des partis politiques dans le pays, devenant ainsi un sujet de préoccupation nationale ».

« A titre illustratif, il existe, à ce jour dans le fichier politique du département, 149 partis politiques agréés », a fait noter l’orateur qui a poursuivi en disant qu’en dépit de la volonté du gouvernement d’aider au pourvoi de l’emploi à travers le mouvement associatif, « il faut avouer que parallèlement à l’évolution sur le terrain de certaines ONG ou associations dans la légalité, d’autres structures, agissent dans l’illégalité et dénaturent même le sens fondateur du mouvement associatif ».

« Sont aujourd’hui répertoriés au Service de réglementation et de la promotion des ONG et du mouvement sssociatif (SERPROMA) 3.500 ONG/Associations, 5.000 Coopératives et leurs faîtières », a égrené le ministre.

Acquis

Dans le domaine politique, Bouréma Condé a rappelé la tenue du dialogue politique inter-guinéen ayant permis d’aboutir à un Accord politique le 12 octobre 2016, suivi de la mise en place d’un Comité de suivi composé de la mouvance présidentielle, de l’opposition, de la CENI, de la Société civile et de représentants de la communauté internationale.

S’agissant du domaine de la décentralisation et du développement local, il s’est vanté de l’élaboration du Code révisé des collectivités locales et ses textes d’application réglementaire , de l’allocation de subventions de fonctionnement aux collectivités locales, de la création du Fonds national de développement local ainsi que de la création de l’Agence nationale de financement des collectivités locales (ANAFIC.

« Il faut relever que pour l’année 2019 qui marque le démarrage effectif des activités de l’ANAFIC, il était prévu dans la Loi de finances, au titre de l’abondement du Budget d’affectation spéciale (BAS) du FNDL, un montant prévisionnel de 517.815.000.000 GNF. Ce montant a fait l’objet d’une affectation sur la base d’une clé de répartition retenue pour le BAS (95% en investissement et appui aux administrateurs territoriaux et 5% en accompagnement et fonctionnement de l’ANAFIC, soit respectivement 491.924.250.000 GNF et 25.890.750.000 GNF », a fourni le général Bouréma.

A ceux-là, s’ajoutent nombreux autres domaines qui ont été épluchés par le conférencier. A savoir: les domaines des infrastructures, des réalisations communautaires, de l’action humanitaire et du mouvement associatif, du renforcement des capacités, des élections, mais aussi de l’état civil.

Perspectives

Au titre de perspectives, le ministre a étalé la vision à court et moyen termes de son département pour une meilleure mise en cohérence des dévolutions dudit ministère. Vision qui s’articule entre autres autour de la poursuite du dialogue politique inclusif inter-guinéen, la poursuite du renforcement des capacités des administrateurs territoriaux, l’appui à l’opérationnalisation de l’Anafic, ainsi que le développement et l’implémentation des approches innovantes de participation et de contrôle citoyen de l’action publique.

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