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Affaire 200 milliards de GNF : il y a quelque chose de pourri au  royaume  d’Alpha Condé 

La  scabreuse affaire de détournement  de 200 milliards de francs guinéens, imputée à Mme Zenab Nabaya Dramé, ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle,  ne serait que la face visible de l’iceberg dans cette course à l’enrichissement illicite à laquelle se livrent la plupart des grosses huiles de l’administration publique, ce, depuis 2010. Des présumés crimes économiques dont le caractère hallucinant prouve à suffisance qu’il y a quelque chose de pourri au royaume d’Alpha Condé.

Une formule empruntée au célèbre dramaturge anglais William Shakespeare, qui s’indignait ainsi de  la dangereuse incurie qui sévissait au royaume du Danemark, en son temps.

Une situation qui, cinq siècles après, sied bien au contexte actuel de la Guinée, où l’on semble marcher sur la tête.

C’est le moins qu’on puisse écrire, si l’on s’en tient à ce qui a bien pu transpirer pour le moment des résultats du travail abattu par la commission d’enquête, chargée de traquer les cadres véreux. Il n’y a certes pas de quoi se frotter les yeux. Quand on sait que depuis 2010, des cas de corruption avérés sont restés impunis. Au grand dam du peuple.

Pour revenir à cette « Ze-gate », le mécanisme employé par la mise en cause est bien rodé et relève d’un classique chez les grilleurs d’arachides. Nous n’allons pas revenir ici sur ce procédé que nous avons déjà déballé avec le menu. Il faut juste rappeler que pour  pomper le fric du contribuable, Zenab Nabaya aura accompli un véritable travail d’orfèvre.

Mme la ministre aurait commencé à beurrer ses tartines, depuis qu’elle occupait le poste de directrice administrative et financier (DAF) du ministère de la Santé. S’ensuivra ensuite son passage à la DAF du département de l’Agriculture.

Malgré toutes ces casseroles, cette « bénie » des dieux sera bombardée ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle.

Dans cette envie folle d’améliorer sans doute son statut social, ce membre du club des 518 n’aurait  pas fait dans la demi-mesure.  Puisqu’au niveau de ce département où l’argent coule à flot, elle ne se serait pas privée de s’en mettre plein les poches.

Au total, Zenab Nabaya devra justifier une rondelette somme de 200 milliards de francs guinéens, soit 20 millions d’euros. De quoi donner le tournis même à un nabab du golf persique.

Face au tollé suscité par cette révélation, Mme la ministre a choisi la toile comme moyen de défense pour mettre en garde ses détracteurs. Elle  les invite à ne pas souiller son « honneur, mais de se contenter simplement de prendre uniquement son poste ». Voilà qui est bien dit. Sauf que cet argumentaire  parait vaseux et trop facile. A moins qu’on ait la tête dans le brouillard.

Cette affaire servira de test grandeur nature au président Alpha Condé qui ne cesse de nous rabattre les oreilles de sa volonté de nettoyer les écuries d’Augias. Sauf qu’avec ce président qui vient de briguer un troisième mandat au prix d’énormes sacrifices, tout se limite aux décibels. Il ne passe jamais à l’acte quand il s’agit de faire rendre gorge à ceux qui pillent nos deniers publics. Pour preuve, Zenab Nabaya occupe encore confortablement son strapontin.

Tout ça in fine, n’est que du cirque politique, pour amuser le tapis vert. Il n’y aura rien contre les fossoyeurs de notre économie.

Jusqu’à preuve du contraire. Comme disait l’autre.

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