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Affaire 28 septembre : les avocats de Toumba vont réclamer la liberté provisoire

De retour pour la défense de leur client, les avocats de Toumba Diakité n’entendent pas se laisser faire. Selon eux, le mandat de dépôt de leur client, à la Maison centrale de Conakry depuis  son extradition du Sénégal à la Guinée en mars 2017, n’a jamais été renouvelé. En conséquence, ils entendent entamer dès la semaine prochaine une procédure de référé pénal pour une mise en liberté provisoire de leur client. « Dès la semaine prochaine, nous allons introduire une procédure de référé pénal devant les instances supérieures pour une mise en liberté provisoire », a annoncé Me Lanciné Sylla, l’un des avocats de Toumba Diakité.

Les avocats qui qualifient la détention de leur client d’illégale, ont de nouveau clamé l’innocence de celui-ci. Ils présentent d’ailleurs Toumba comme celui qui a permis aux leaders politiques présents au stade, le 28 septembre 2009, d’avoir la vie sauve. Mais, déplorent Me Lanciné Sylla, le pool de juges d’instruction n’a jamais accepté de confronter leur client à ces leaders politiques dont l’opposant et Haut Représentant du chef de l’Etat   Sydia Touré. « Comment pouvait-il être en train de transporter des leaders à la clinique Ambroisé Paré et se retrouver au même moment au stade pour violer les filles ? »,  s’est interrogé Me Sylla.

Les avocats attendent impatiemment le procès pour détailler leurs arguments de défense. Puisqu’ils ne peuvent plus attaquer l’ordonnance de renvoi. Cette ordonnance comporte, selon les avocats, des violations de règles élémentaires. « Le chef d’accusation de complicité est retenu contre les mêmes personnes présentées comme les auteurs principaux », a fait remarquer Me Aboubacar Sylla qui parle d’un véritable imbroglio juridique.

En attendant, ils trouvent que l’Etat n’a pas la volonté d’aller vite dans ce dossier. D’autant plus que l’affaire dite 28 septembre n’a rien de particulier par rapport à d’autres procès que la Guinée a eu à tenir par le passé. Me Aboubacar Sylla rappelle entre autres le procès de l’opposant Alpha Condé en 2000 et  le procès sur l’attaque de la résidence privée du chef de l’Etat Alpha Condé. « Il y avait 45 personnes inculpées dans le procès sur l’attaque contre la résidence privée du président de la République. Sur le dossier du 28 septembre, il n’y en a que 15. Pourquoi demander alors autant d’argent pour la tenue d’un tel procès ? », s’est demandé Me Aboubacar Sylla.

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