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Affaire Patrimoine Bâti public –Ets Bangoura : le gouverneur de la BCRG brise le silence et dit sa part de vérité (exclusif)

« Je ne suis nullement lié à cette affaire…»

Alors que le communiqué du ministère de la Justice, publié jeudi, peine à assurer sa défense face à ses « accusateurs »  –  les avocats de la partie civile ont répliqué au communiqué du ministère –, le gouverneur de la Banque centrale de Guinée a voulu lui-même livrer sa version des faits.  C’est un gouverneur ahuri par la proportion qu’est en train de prendre l’affaire, selon ses propres mots, qui a tenté de se défendre devant un reporter de Guineenews.  « L’affaire c’est entre le Patrimoine bâti public et les établissements Alseny Bangoura et frères. La Banque centrale n’est nullement concernée par cette affaire… Je ne suis nullement concerné par cette affaire », a dit le gouverneur en présence d’un journaliste de Guineenews.

La version des faits du gouverneur sera surtout enrichie par Maître Daouda Diaby, directeur de service juridique de la BCRG. Le juriste dira que c’est une vieille affaire qui a commencé en 1990 entre le Patrimoine bâti public et le sieur Alseny Bangoura et ses associés. Ces derniers, réunis  au sein des établissements Alseny Bangoura et associés, auraient bénéficié d’un contrat de gérance de l’hôtel Niger en 1990. Sauf qu’ils s’étaient plaints par la suite du fait que le rez-de-chaussée et les dépendances de l’hôtel n’ont pas été mis à leur disposition comme cela aurait été prévu par le contrat. Ils ont alors saisi le tribunal de première instance de Kaloum pour qu’on leur reverse les loyers déjà payés. Et, le 20 novembre 2008, le Patrimoine bâti public a été condamné à leur payer un milliard de francs guinéens sous astreinte d’un million de francs guinéens pour chaque mois de retard.

Le hic est venu du fait que le 18 octobre 2010, selon Daouda Diaby, un huissier de justice a apporté un acte de saisie du compte bancaire du Patrimoine bâti public à la BCRG. Quelques heures plus tard, le même huissier avec un acte de mainlevée avant de revenir dans la soirée avec un autre acte d’attribution concernant le même compte.

« C’était douteux. La BCRG avait alors saisi le ministre de la Justice d’alors sur la question », a expliqué Daouda Diaby. La réponse du ministre aurait été de ne pas payer la somme. Puisque la procédure de recouvrement n’aurait pas été respectée par le fait que l’agent judiciaire de l’Etat n’était pas au courant de la saisie sur le compte du Patrimoine bâti public. C’est sur instruction du ministre de la Justice, mais aussi en s’appuyant sur l’article 30 de l’article 30 de l’Acte uniforme de l’OHADA sur les procédures simplifiées de recouvrement, que la Banque centrale s’est abstenue de payer les établissements Alseny Bangoura et associés.

Partant de ces explications, Lounceny Nabé et son chef des services juridiques se demandent en quoi. Il y a abus de confiance et de rébellion à la loi. Ils disent que leur avocat n’a jamais été avisé d’une quelconque audience et que la Banque centrale  n’a jamais reçu un quelconque mandat d’amener. « Je suis surpris parce que ces informations sortent au moment où l’affaire faisait l’objet d’un règlement à l’amiable entre le ministre conseiller à la Présidence chargé des relations avec les institutions, Mohamed  Lamine Fofana et les parties…», a indiqué le gouverneur de la Banque centrale.

A signaler que dans leur réplique au communiqué du ministère de la Justice, Me Paul Yomba a indiqué que c’est le gouverneur de la Banque centrale, « qui est l’ordonnateur des transactions, qui oppose une résistance au paiement des sommes » des établissements Alseny Bangoura et associés. D’où la plainte contre lui devant le juge des référés.

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