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Alerte-plusieurs champs de pomme de terre décimés à Lélouma : les producteurs déboussolés

Comme l’année dernière, les producteurs de pomme de terre ne savent plus à quel saint se vouer à Lélouma. Nombreux sont ces agriculteurs qui ont assisté, impuissants, à la perte de leurs champs de pomme de terre. Des champs entiers sont complètement  ravagés par une forte sécheresse qui dure depuis le mois d’aout. Cette situation inquiète la chambre d’agriculture locale.

« J’avais semé plus de 70 kilogrammes de semences de pomme de terre cette année. Mais j’ai tout perdu. Au début, le champ avait bien commencé et tout avait bien poussé. C’était vraiment très prometteur et beau à voir. Courant mois d’août, j’ai perdu tout espoir. D’abord, les feuilles ont commencé par s’assécher et devenir noirâtres et les tiges ont jaunis. J’ai tenté pas mal de produits, sans succès. Désormais, nous n’avons aucun espoir malgré ces énormes dépenses et efforts fournis. C’est une véritable désolation », déplore Mamadou Lamarana Para Diallo, grand producteur et président de la chambre préfectorale d’agriculture.

Dans la même logique, Zakaria Diallo qui pratique, parallèlement à son métier, la culture de pomme de terre, a également vu son champ se décimer. Il aurait investit dans son champ un peu plus d’un million de nos francs.

« C’est moi même qui étais parti m’approvisionner en semence à Timbi-Madina. Mais franchement, c’est décevant de voir tous ses efforts anéantis de la sorte. Voyez, je ne peux rien tirer de mon champ qui est frappé par une sècheresse sans précédent. On a l’impression qu’il a reçu un bain d’eau chaude. J’avais semé 50 kilogrammes. Et chaque kilogramme se vendait à 11 000 GNF. A cela s’ajoutent les autres dépenses depuis la préparation du champ, à l’achat des engrais en passant par la main d’œuvre. En clair, j’ai dépensé plus d’un million ici. Malheureusement le résultat est catastrophique », s’est-il plaint.

Par rapport à cette situation déplorable, le président de la chambre d’agriculture pointe un doigt accusateur sur les semences de pomme de terre cultivées actuellement et ainsi que la forte pluviométrie.

 » D’après mon constat sur ces trois dernières années par rapport à la culture de pomme de terre, cet échec s’explique par un certain nombre d’éléments. D’abord les semences qu’on nous envoie, sont des semences qui n’aiment pas beaucoup de pluie. La raison est simple. Ceux qui avaient démarré les travaux tôt, c’est à dire au mois de mai, ont fait des bonnes récoltes. Mais tous ceux qui ont semé la pomme de terre au mois de juillet, avec les fortes pluies du mois d’août ont tous vu leurs champs se décimer. C’est le même cas depuis deux ou trois ans », explique Mamadou Lamarana Para Diallo.

D’après lui, pour tirer profit de la production de la pomme de terre, deux périodes seraient les mieux indiquées.

 » Je pense que pour tirer profit de la production de la pomme de terre, les producteurs doivent démarrer les activités champêtres très tôt. C’est-à-dire dès le début du mois de mai. Cela nous permettra d’éviter les grandes pluies d’août ou bien attendre le mois de septembre pour se lancer dans la culture. Car à partir de ce mois, les pluies commencent à diminuer. La variété de  pomme de terre actuellement cultivée n’aime pas trop beaucoup de pluies… », conseille Mamadou Lamarana Para Diallo

Pour bon nombre d’observateurs, ces champs de pomme de terre sont aujourd’hui victimes d’une maladie et qui risquent, si aucune disposition n’est prise urgemment pour l’éradiquer, de semer une grande désolation chez les producteurs locaux de Lélouma sans oublier les autres localités avoisinantes qui ne sont à l’abri d’une possible contagion.

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