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Ancienne briqueterie de Kobayah : Le gouvernement détruit les constructions anarchiques

Le ministère de la ville et de l’aménagement du territoire a procédé ce jeudi à une opération de démolition des constructions anarchiques dans l’enceinte de l’ancienne briqueterie de Kobayah. Un domaine appartenant à l’Etat qui a été occupé illégalement par des citoyens qui se réclament propriétaires terriens. Pour Mohamed Mama Camara, secrétaire général dudit département, cette opération vise à sécuriser les domaines de l’Etat et à restaurer l’autorité de l’Etat.

« Rien ne se passe d’anormale, c’est une opération quotidienne qui se passe. Le département de la Ville et de l’Aménagement du Territoire a, en cette session hivernale comme priorité de dégager tous les points critiques susceptibles de créer des inondations et des occupations anarchiques constatées par ci et par là. C’est ce qui motive la présence des services techniques et des brigades de gendarmerie dans la cour de l’ex-briqueterie de Kobayah. Nous avons constaté des constructions non autorisées sur un site sécurisé par un titre foncier au nom de l’Etat. Des citoyens se réclamant propriétaires n’ayant eu aucune autorisation de bâtir ce qu’ils ont fait et conséquemment, des dispositions ont été prises pour restaurer l’Etat dans ses droits. C’est pourquoi, la machine est venue démolir tout ce qu’il fallait démolir », a entamé Mohamed Mama Camara avant de préciser que ces citoyens se sont installés illégalement sur ce domaine.

« Nous n’avons reçu aucune documentation de preuve de propriété sinon que les titres fonciers au nom de l’Etat. Hier, la mission n’a pas pu se tenir compte tenu des incompréhensions qui ont eu lieu parce que de toutes les façons, quand tu viens en mission, tu dois venir avec un ordre de mission et les autorités que tu trouves sur place, il faudrait bien leur présenter l’ordre de mission, qu’ils te reçoivent et vous conjuguez les efforts. C’est une mission régalienne de l’Etat, vous êtes tous des institutions étatiques et vous vous donnez la main pour faire la mission. Il y a eu ces petits manquements qu’on a corrigés ce matin. C’est ce qui motive que le ministre a demandé que je sois là en personne et que ça se passe de la meilleure des façons possibles. Ici, c’était une briqueterie du temps de la révolution et aujourd’hui, cette briqueterie a disparu, la propriété de l’Etat reste et cet Etat a amené l’une de ses institutions ici qu’est la brigade de gendarmerie qui est là pour sécuriser les lieux et en faire l’un de ses sièges. Maintenant que des individus se disant propriétaires coutumiers sont venus érigés quelques constructions qui n’étaient pas du tout normales et après vérification, il a été prouvé que la propriété de l’Etat reste entière dessus. Il leur a été demandé d’enlever tout ce qu’ils ont mis, mais ils n’ont pas fait. C’est ainsi que l’Etat a pris des dispositions pour se remettre dans ses droits », a déclare le secrétaire général.

Avant la démolition de ces constructions, les occupants auraient été dissuadés de construire sur  les lieux par le département de la Ville en vain. Ainsi, selon Moussa Komah, inspecteur général adjoint du département cette opération est venue à point nommé : « En ce qui concerne ce site, nous avons procédé d’abord à une sensibilisation. Je suis personnellement passé ici et j’ai rencontré la communauté et le quartier pour leur dire que le bien de l’Etat est inaliénable et imprescriptible conformément à la loi, conformément au code foncier et domanial. Nous avons longuement discuté dessus, mais ceux qui se disaient coutumiers tenaient à occuper les lieux parce qu’ils se disaient que leurs arrières grands pères avaient vécu ici. Alors que dans le plan triennal du régime du président Sékou Touré, ce site était une zone réservée de l’Etat. »

«  Ce site est un équipement collectif classé dans le décret 211 par l’Etat. Après la disparition de l’usine, le coin a été réservé  pour un équipement où l’escadron occupe une partie et l’autre partie est octroyée au ministère de l’Education Nationale », précise de son côté Seydou Bangoura, directeur communal de l’urbanisme et de l’habitat de Ratoma.

Cette opération de démolition conduite par le secrétaire général du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire s’est passée sous l’œil vigilant de certains agents de la brigade gendarmerie de ce ministère.

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