A quelques heures du début de la grève annoncée par les syndicalistes, la télévision nationale a diffusé un communiqué gouvernementale appelant à des négociations sur les mesures d’accompagnement à prendre suite à l’augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe. Un appel auquel Mamadou Mansaré, le porte-parole des syndicalistes a aussitôt tenu à réagir.
«L’inter-centrale syndicale prend le peuple de Guinée à témoin de la mauvaise foi du gouvernement guinéen. Elle ne participera donc pas à cette mascarade de négociation », a répliqué Mamadou Mansaré, le numéro 2 de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG)
«Nous ne participerons pas à une négociation tant que les préalables ne sont pas établis. Nous, nous ne venons pas négocier des mesures d’accompagnement, mais nous voulons négocier le prix du carburant à la pompe conformément au protocole de 2016 », a-t-il poursuivi avant d’ajouter avec un ton ferme: «tant que ce préalable n’est pas établi, nous ne serons pas autour de la table de négociations et la grève va continuer. Et à partir de vendredi, si nos revendications ne sont pas satisfaites, nous allons corser la grève. Mêmes les services minimums ne seront pas respectés dans certains secteurs ».
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Deux jours après l’augmentation du prix des produits pétroliers à la pompe par le gouvernement, les syndicalistes ont entamé ce mercredi une grève de trois jours. A l’augmentation du prix de carburant à la pompe, se greffent d’autres points de revendication dont la levée des barrages non-conventionnels et du point relatif à la protection sociale.