Nous sommes au carrefour Kagbelen. Rien pour nous donner l’impression d’un quelconque dépaysement. Pourtant, nous sommes déjà dans la commune urbaine de Dubréka, à 50 Km du centre ville de Conakry. La capitale s’étale rapidement en linéaire, dans le sens ouest-est. Si cette tendance se maintient, d’ici peu, Conakry, Dubréka et Coyah ne formerons plus qu’une seule ville. D’ores et déjà les problèmes de gestion du cadre de vie sont partagés, notamment l’assainissement. Un dossier qui a toujours retenu notre attention. Nous lui avons consacré bien des articles.
Pour avoir habité la zone des années durant, nous sommes au fait des problèmes de cet ordre qui marquent la vie de tous les jours. En son temps, nous avions rapporté que la campagne d’assainissement planifiée sur la capitale ne touchait pas spécifiquement Kagbelen et alentour. En poussant l’observation on s’est rendu compte qu’en partant du km 36, le regard tombe encore sur des ordures entassées en bordure de route et cela, aussi bien sur Le Prince que sur le Niger. Cette réalité couvre sur une grande étendue, les communes de Ratoma et Matoto.
A Kagbelen, les tas d’ordures ne sont que très rarement enlevés. Nous avons été témoin de deux opérations de nettoyage qui y ont été menées et que nous avons rapportées. Une de nuit avec camions benne et pelleteuse pour dégager les tas d’ordures en bordure de chaussée et l’autre dans la journée avec tractopelle pour curer le caniveau. Pour ces deux opérations, c’est l’entreprise Guicopres que nous avons vu à l’œuvre.
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On barre cependant la route lors des campagnes d’assainissement, donnant l’impression que le nettoyage s’effectue. Mais en réalité, rien de concret sur le terrain. Et les ordures de perdurer indéfiniment le long de la route, avec toutes les conséquences qui vont avec. Au détriment de la santé et de la qualité de vie des populations, avant d’évoquer les effets négatifs sur l’environnement et l’image de notre capitale et, plus large, de notre pays.