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Arrêt sur image : SOS pour terrain de foot de proximité

Il faut remonter aux années 1990 pour se rappeler le geste appréciable de la compagnie Rusal qui avait doté certains quartiers de la capitale, notamment à Kaloum, d’infrastructures sportives destinées aux jeunes. Au regard de ce qu’on voit aujourd’hui, il y a lieu d’interpeller les autorités concernées pour au moins conserver l’acquis.

L’image que nous voyons là se situe aux abords du camp Samory. Le flanc du terrain aménagé en ces lieux n’est pas dans son meilleur état. On y voit deux grosses crevasses qui progressent sans cesse. La nature agit inexorablement et comme on le voit, si rien n’est fait dans le sens de l’entretien, la mer monte à l’assaut du rivage qu’il ravine et décape peu à peu.Dans un proche avenir, ce qui était fait pour protéger les flancs du terrain de proximité, va être rongé par les vagues qui n’en finissent pas d’être ressassées contre la terre ferme. Dans ce mouvement de va et vient incompressible, le terrain pourrait s’avérer bientôt inopérant, déjà que ses flancs commencent à être rongés.

Les grillages et filets de protection  qui bordaient tout le flanc du terrain, côté océan, ont aujourd’hui, entièrement disparu, victimes du temps, des chocs répétés des ballons et du manque d’entretien. Ils empêchaient que le ballon se retrouve fréquemment dans les flots, ou dans la vase, selon les marées. Ce qui était toujours mal vécu par les joueurs et spectateurs. Le match était interrompu le temps d’aller le remonter. Cela exigeait des nombreux récupérateurs enthousiastes qui peuplaient l’endroit, une certaine endurance physique.

Il faut dire qu’à force de pratiquer ce terrain, les jeunes qui y jouent encore, se sont adaptés à tous ces aspects. Ils font preuve de techniques de jeu très appropriées, pour éviter ce désagrément. Par des coups de pieds dosés et bien ajustés, ils parviennent à conserver la balle, le plus longtemps possible, dans l’espace strictement limité sur terre ferme.

La reconstruction ou à tout le moins, l’entretien de ces aires de jeu s’avère nécessaire. Ce qui va permettre de contenir la forte tendance qui pousse les jeunes à envahir les rues de nos quartiers et villes pour jouer à tout moment au football. Une situation gênante, source de conflits multiples entre ces derniers et les usagers qui pensent bêtement que la chaussée n’est faite que pour la circulation des véhicules.

Aujourd’hui, l’automobiliste qui a le malheur d’écraser le ballon de jeunes jouant dans la rue le paye cher. Il est rapidement encerclé par eux. Piaillant de tous côtés, ils lui demandent le remboursement immédiat du ballon qui est passé inopinément sous les roues. Au cas contraire, son véhicule est caillassé et lui-même copieusement servi en violences verbales ou physiques.

Ces comportements, aussi gênants soient-ils, trouvent  explication chez les psychopédagogues qui affirment que ’’le jeu est la fonction essentielle de l’enfant’’. Selon eux, ’’en jouant, l’enfant imite, apprend, et se développe’’. Et ils concluent que ‘’l’adulte raté est bien souvent l’enfant qui n’a pas joué‘’.

Si l’on s’en tient à ces définitions, nous devons alors admettre qu’il y a urgence à construire des aires de jeux pour garantir un développement harmonieux à notre jeunesse. Au-delà, nous évitons que nos villes soient envahies tous les jours par des hordes de joueurs qui, sous le feu de la passion, ne se soucient guère des règles de circulation ou de civilité.

Les autorités pourraient même, comme c’était la règle autrefois, insérer obligatoirement la construction de terrain de jeu, dans tous les plans d’aménagement d’écoles, d’universités et de quartiers.  Ces terrains, en retrait de la circulation, serviront de viviers pour la préparation de futurs champions à la base et dès le cycle primaire, avec l’encadrement de formateurs professionnels. Partant, ils empêcheront également l’envahissement inévitable des rues par des jeunes qui, les psychologues nous le rappellent, doivent nécessairement jouer.

Et si tout cela n’était encore que projection, alors autant entretenir au moins le peu qui existe. Ces terrains de proximité qui nous ont été offerts, sont certes insuffisants, mais ils constituent néanmoins un départ que nous pouvons conserver et renforcer.

Le donateur se sent heureux et encouragé quand il constate que son geste est apprécié et qu’on s’en sert à bon escient.

Garanti sans virus. www.avast.com
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