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Attaque du barrage de Djenné : Terrorisme ou vandalisme pour protéger la nature ?

Le mode opératoire est particulier. Si c’étaient les vrais djihadistes qui  avaient attaqué ce barrage si facilement, il n’était pas évident qu’ils regroupent les travailleurs et incendient simplement les grues, ils auraient pris en otage les travailleurs expatriés pour des rançons ou fait un carnage. Tel n’est pas le cas signalé. Les auteurs de ce sabotage, il faut voir les choses sous cet angle, se sont contentés de détruire tout ce qui contribue à édifier un barrage, ce qui donne à certains de voir prudemment des militants écologistes très remontés. Ont-ils protesté et réagi avant la réalisation de ce barrage ? Les défenseurs de l’environnement qui ont le plus intérêt à ne pas voir ce barrage réalisé, il faut les chercher en aval, et aussi un peu les remercier d’avoir épargné la vie à tous ceux qui ont la peur de leur vie, ce 8 mars 2018.

Au Brésil, en Amazonie, les Indiens se sont toujours opposés aux barrages hydro-électriques. La baisse du volume d’eau en aval agit incommensurablement sur la biodiversité de leur environnement, duquel ils tirent toutes leurs ressources vitales. En Guinée, qui vivra verra, la biodiversité des régions de Fria et de Dubréka, en aval des barrages de Kaléta et de Souapiti, vont sentir amèrement ce phénomène, si rien n’est envisagé pour garder le niveau d’eau dans les fleuves Konkouré, Soumba et autres qui les arrosent.

Si ce n’est que la biodiversité seulement, mais il faut aussi compter avec les milliers de potagers et rizières qui risquent de disparaître par l’assèchement des petits affluents et confluents de la Soumba en aval. Il faut des petits barrages de retenue pour conserver et ralentir l’écoulement des eaux qui vont à la mer. De cette façon, tant soit peu, les environs des berges de ces cours d’eau pourraient se maintenir. Cette année 2018 sera une année test, si le climat suit sa logique d’alterner le froid et le chaud. Et comme il a fait un froid polaire dans l’hémisphère nord, on a des appréhensions pour l’hémisphère sud, à moins que le changement climatique ne suive une logique.

Les régions que le barrage de Djéné va irriguer, les heureuses, et celles qu’il  va drainer à Mopti, les mécontentes, le manque d’eau par privation de ce barrage est une question de vie ou de mort. Il est légitime que ceux qui n’ont pas pu se faire entendre par la douce se fassent entendre autrement, quant à la légalité…On voit bien que la construction et la destruction ne sont pas du goût de ceux qui ont vandalisé les installations et des autorités qui ont des yeux pour pleurer les milliards de CFA, et si c’étaient les vrais Djihadistes, ils n’avaient pas leurs cœur de tueur, ce jour-là.

Qui va revendiquer ces attaques ?

 

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