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Augmentation du prix du carburant : jusqu’où ira-t-on dans cette grève syndicale enclenchée par la CNTG et l’USTG ?

 L’augmentation du prix du carburant à la pompe par le gouvernement guinéen le 1er juillet 2018 divise l’opinion publique. Des syndicalistes en passant par les populations jusqu’aux forces sociales, la protestation contre cette mesure va crescendo.  Déjà des journées « ville morte » et des grèves ont été lancées sans succès (pour le moment). Le gouvernement, à travers certains ministres, tente d’étouffer la grève lancée par l’Inter centrale syndicale CNTG-USTG.  Pendant ce temps, les forces sociales mettent en cause la gouvernance marquée par le phénomène de corruption à grande échelle.

L’ampleur de cette crise socioéconomique risque de dégénérer. Car, après les syndicats et les forces sociales, l’opposition pourrait entrer dans la danse même si pour cette dernière, le mouvement de protestation ne serait pas lié forcément à l’augmentation du prix du carburant à la pompe. Mais plutôt, au non-respect des engagements pris par le gouvernement lors du dialogue politique inter guinéen en octobre 2016.

De toutes les façons, le gouvernement d’Ibrahima Kassory se retrouve face à un dilemme cornélien. Faut-il fléchir pour satisfaire les forces sociales ou tenir tête aux syndicalistes avec des conséquences qui pourraient affecter le déroulement du programme gouvernemental. Ni l’un ni l’autre ne semble être facile à prendre tant les défis sont importants  et les priorités nombreuses.

Cependant la coalition du duo syndicats – forces sociales pourrait faire mal si toutefois des actions communes et coordonnées avaient été initiées dans le but de contrer les velléités d’un régime miné  par des crises à répétition.

Le Premier ministre, Ibrahima Kassory  Fofana, est conscient que la situation n’est pas des favorables. Mais, il est conscient aussi que ces crises à répétition prennent leur genèse dans la mauvaise gouvernance que connaît le pays depuis un certain nombre d’années. La corruption, le clientélisme, les marchés de gré à gré sont autant de facteurs qui ont contribué à la faiblesse des actions de l’Etat en matière de développement des infrastructures scolaire, routière, sanitaire, etc.

Mais jusqu’où ira-t-on dans cette grève syndicale peu suivie?

Difficile de dire avec exactitude ! Avec les négociations qui piétinent et la rallonge des points de revendications, les choses se compliquent pour les parties en conflit. Entre un syndicat qui veut redorer son blason, une société civile qui veut renaitre et un gouvernement qui veut marquer de son empreinte son autorité, il est difficile de dire qui fléchira le premier.  Cette situation quasi-statique qui ‘’bloque’’ le pays doit être résolue afin de permettre aux Guinéens de s’occuper davantage du développement que de grèves sociales.

Faute d’entente, les parties en conflit (gouvernement – syndicats – société civile – patronat) auront manqué  de stratégies viables pour éviter à l’avenir au pays de vivre de situations similaires.  Et s’il y a l’échec, c’est la Guinée toute entière qui aura échoué.

Mais en attendant la reprise des négociations, l’espoir est encore permis avec la médiation de l’ancien Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana.

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