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Autonomisation des femmes : ce qu’il faut pour atteindre l’objectif

L’autonomisation des femmes, c’était le thème retenu par l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour la célébration de la journée internationale de la femme le 8 mars 2018. En Guinée, c’est aussi une question qui préoccupe les autorités, d’où l’introduction des Mutuelles financières des femmes africaines (MUFFA).

Le mardi 18 avril, la ministre de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, Mme Diaby Mariama Sylla, a animé une conférence de presse en présence des présidentes des conseils d’administrations des différentes MUFFA.

Au cours de cette rencontre, elle a fait savoir que la meilleure manière de rendre effective l’autonomisation des femmes ce sont les mutuelles financières.

«Nous voulons que les Muffa ne soient pas une expérience de trop ou bien que nous la menons jusqu’à un certain temps et nous l’abandonnions. Aujourd’hui, l’autonomisation  des femmes dans tous les domaines est au cœur des priorités stratégiques du gouvernement. Il faut lutter contre la féminisation de la pauvreté.  Le meilleur outil qui a été trouvé, pour le moment, c’est la Muffa. C’est une expérience menée, pas seulement en Guinée, mais aussi dans d’autres pays africains. Nous voulons donc que les Muffa couvrent l’ensemble du territoire guinéen », a expliqué la ministre Mariama Sylla.

La ministre de l’Action sociale dénonce aussi la sous-représentativité des femmes dans l’Administration publique et le grand fossé qui existe entre les deux sexes : «dans l’Administration publique, les femmes, toutes hiérarchies confondues, représentent moins  de 30% alors qu’elles sont plus de 51% de la population générale. Malgré notre poids démographique, nous sommes très mal loties dans le domaine du développement social. Il y a des grands  écarts entre les hommes et les femmes. Nous n’avons pas les mêmes emplois qu’eux et nous n’avons pas accès à toutes les opportunités. Si vous regardez le taux de pauvreté, vous vous  rendrez compte que les femmes sont les plus pauvres.»

La malheureuse expérience

 Dans le passé, rappelle Mariama Sylla, le ministère des Affaires sociales avait  un fonds d’appui aux activités économiques  que l’on distribuait aux groupements de femmes dans tout le pays.   Malheureusement, dit-elle, les femmes ne remboursaient pas l’argent qu’on leur donnait et finalement ça n’a pas abouti. Cette situation n’a fait qu’accentuer la pauvreté des femmes, a rappelé la ministre Mariama Sylla.  ([…] La 3ème  République a créé d’abord une agence et nous savons comment cela s’est terminé. Finalement, après un premier et deuxième échec, le  président de la République a opté pour les Mutuelles financières des femmes africaines (Muffa)», a-t-elle déclaré.

La ministre de l’Action Sociale invite les femmes à aller vers les Muffa avant de révéler que celles qui ont souscrit aux mutuelles ont toujours remboursé l’argent qui leur a été prêté : «le rapport que nous avons fait a prouvé que les femmes sont des vraies actrices de développement et que lorsqu’elles prennent des crédits, elles remboursent. Les mutuelles sont là pour conscientiser les femmes, les aider à  être autonomes et à réjouir pleinement de leurs droits, mais également à leur assurer une meilleure condition de vie.»

Selon la ministre de l’Action sociale, il y a 29 Muffa dans tout le pays. 65000 femmes ont accès aux Muffa  avec un chiffre d’affaires d 65 milliards Gnf.

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