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Barrage de Souapiti : les populations riveraines dénoncent l’enfer qu’elles vivent

Les populations des villages se trouvant aux environs du barrage hydroélectrique de Souapiti vivent l’ ‘’enfer’’. Réunis au sein de l’Union pour la défense des sinistrés de Souapiti (UDSS), ces citoyens ont animé une conférence de presse, ce lundi 22 juillet 2019 à la Maison de la Presse, à Conakry pour dénoncer la situation dans laquelle ils vivent.

Le projet hydroélectrique de Souapit touche trois sous-préfectures relevant de trois préfectures du pays. Ce sont Tènè, qui relève de la sous-préfecture de Bangouya (Kindia), Labaya de la sous-préfecture de Tondon (Dubreka) et Soubekourou relevant de la sous-préfecture de Kollet dans la préfecture de Télimélé.

« Tènè, c’est une localité qui comporte au minimum 45 villages repartis entre 11 districts. De l’autre côté il y a Labaya qui fait à peu près deux fois Tènè. Ensuite il y a la localité qu’on appelle Soubekourou. Ce sont des localités qui se trouvent dans des localités différentes », a d’abord souligné Me Oumar Aissata Camara, porte-parole de l’UDSS.

Parlant des difficultés que rencontrent aujourd’hui les déplacés de Tahirè, Me Oumar évoque l’insuffisance de bâtiments d’habitation, la mauvaise qualité desdits bâtiments, mais aussi le manque d’eau potable : « Au district de Tahirè, 460 bâtiments ont été recensés par le projet avant leur déplacement à Madina Tahirè.  Quant aux arbres fruitiers, plus de 3 mille arbres ont été recensés. Ensuite, le projet a demandé le recensement des bâtiments en chantier. Mais qu’est-ce que nous avons constaté ? Le projet, en remplacement de 460 bâtiments, n’en a construit que 260 à Madina Tahirè. Ce qui est largement inférieur. Il s’est avéré que ceux qui avaient 2 ou 3 bâtiments n’ont eu droit qu’à un seul bâtiment. Et là, on retrouve des familles de 12 personnes, voire plus, dans un même bâtiment. Chez nous, le père de famille construit sa maison, une deuxième pour sa première, une autre pour sa deuxième femme. Les enfants ont leur bâtiment à côté. C’est comme ça on vit paisiblement là-bas. Mais ce projet n’a fait qu’un seul bâtiment de 2 ou 3 chambres pour toute une famille de ce genre. Aujourd’hui, il y a des pères de famille qui vivent dans des bâtiments et qui partagent le salon avec leurs belles-filles et beaux-fils. Ensuite, il y a la mauvaise qualité des bâtiments. Vous ne pouvez pas comprendre qu’un bâtiment construit à moins deux ans soit fissuré de la toiture au soubassement. Ensuite, quand vous entrez dans ce bâtiment, l’eau coule. Ça veut dire que les tôles ne sont pas de qualité. Alors, c’est un véritable calvaire que vivent les gens. »

D’autres difficultés auxquelles sont confrontées les populations se trouvant dans les zones du projet Souapiti, c’est la non indemnisation pour les arbres fruitiers et le déplacement, le manque d’eau potable, manque de lieu de pâturage des animaux, pas de centres de santé, pas de terrain de foot, pas d’écoles.

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