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Boffa: à la découverte des saliculteurs de Yamponi 

Yampony est un village Baga situé  dans le district de Mankounta qui abrite l’un des sites d’extraction de sel de la  contrée. Notre reporter s’y est rendu auprès des saliculteurs.
Après l’agriculture et la pêche, la saliculture est l’une des principales sources de revenus des habitants de ce village baga,  situé à près de 30 kilomètres de la sous-préfecture de Tougnifilie, dans la préfecture de Boffa. Pour obtenir le produit fini, c’est tout un processus avec des conditions de travail difficiles liées au manque d’eau et d’accès dont font face les producteurs au site. Ce site de l’extraction artisanale de sel, ce sont des femmes et des hommes, parfois des petits enfants, installés dans des habitations de fortune qui y travaillent pour gagner leur quotidien.

De la collecte de poudre à la recherche du bois de chauffe obtenu dans la mangrove, les saliculteurs utilisent des techniques délicates pour obtenir un sel de grande pureté, avant d’arriver  notre cuisine « pour fabriquer le sel nous grattons de la poudre salée, ce que vous voyez là, c’est ce qu’on appelle tanqué dans lequel on  mélange la poudre avec l’eau, après ça filtre à son tour l’eau salée pour la débarrasser des impuretés. Cette eau est ensuite récupérée et transférée dans d’autres récipients pour bouillir pendant plusieurs heures avant d’obtenir le produit fini», explique Sékou Oumar Bangoura, chef du  site d’extraction du sel.

L’accès difficile du site mais aussi et surtout le manque d’eau constitue l’essentiel de problème qui freine l’élan des producteurs de cette denrée alimentaire, qu’on peut rencontrer dans tous les aliments.
«L’état de la route pour écouler notre marchandise, vu qu’on paye 15000 par sac. Cette activité nous permet de gagner notre quotidien, comme c’est la période idéale pour produire le sel, nous ne pouvons pas rester à la maison à ne rien faire», affirme Mariama Bangoura. Dans ce commerce de sel, Djibril Cissé est le seul grossiste de la localité par semaine, il peut écouler une dizaine de sacs le mois. «Je négocie un sac avec les producteurs à 95 mille francs guinéens, ensuite  je le revend à 120 mille francs. Cela  marche quand même  et  mes clients sont satisfaits surtout de la qualité du sel produit ici», s’est réjoui notre interlocuteur.

Nos tentatives pour joindre le Maire et le sous-préfet de Tougnifilie, pour savoir le niveau de leur implication dans la gestion des sites salicole de la contrée mais sans succès.

La modernisation de ce secteur  pourrait contribuer à sauver des centaines d’hectares de forêts déjà menacées par le déboisement à travers le  long du littoral de la basse côte.
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