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Boffa-Agriculture : bilan mi-figue mi-raisin de la campagne agricole de 2020 à Colia lambanyi 

Le bilan de la campagne agricole de 2020  à Colia lambanyi, une sous-préfecture située à 35 kilomètres du centre urbain de Boffa, a été mi-figue mi-raisin, avec des paysans  maraîchers qui  se sont  heurté à beaucoup de difficultés liées à la dévastation de leurs bas-fonds par des boeufs et la déforestation anarchique qui ont affecté négativement leurs rendements, a-t-on appris sur place.
Interrogé à cet effet, le chargé du développement local et de la chambre agricole de Colia lambanyi, Mohamed Lamine Touré  donne des explications :<< la campagne agricole 2020 s’est bien déroulée, il y a eu l’assistance de l’État, qui est venue en force pour la riposte contre le covid-19 .  Il y avait des kits agricoles, composés de riz, 600 kg de MPK, 600 kg en urée et pour le maïs on avait eu 1500 kg de tripes et de 1500 kg d’urée. Il y a eu des herbicides et de l’engrais et l’herbicide pour des maraichers, tout cela a été un grand apport pour les paysans. En dehors de ça, les paysans avec leurs semences, ils ont travaillé et vraiment la rentabilité on ne peut pas la minimiser . Ceux qui ont travaillé à temps, ont reçu dans leurs productions, mais à côté beaucoup d’autres difficultés. Quand nous prenons par exemple, la répartition de ses kits là, ils sont venus en retard, les variétés de riz choisi étaient des variétés de bas-fonds, alors que Colia est en majorité sur coteau. La pluviométrie a beaucoup joué sur colia lambanyi, c’est-à-dire la déforestation, Colia est soumis à une très grande déforestation de bois, la carbonisation et les feux de brousse, tous ses faits sont venus troubler la pluviométrie. Normalement Colia lambanyi à partir du 15 mai, jusqu’à la fin mai, on pouvait cultiver, mais actuellement il faut attendre le mois de juillet. La pluie à partir du mois de septembre, il y a rupture, donc des variétés actives, vous pouvez espérer, mais avec des variétés tardive que les paysans peuvent gagner beaucoup, l’échec vient par là quoi >>, a expliqué Mohamed Lamine Touré, le chargé du développement local
Dans la même lancée, le chargé du développement local de Colia lambanyi explique les difficultés qu’ont connues les maraîchers cette année à Tagbé et Djiliguira: << Du point de vue maraîchage, les paysans sont aussi confrontés à d’énormes difficultés. Colia lambanyi c’est une zone agricole, il y a un côté, quand vous prenez de djiliguira jusqu’à Gagné, c’est la dépression, c’est le bas-fonds. Vers les années 2000, jusqu’à 2014 le marché était florissant de ses produits agricoles, mais présentement, les boeufs empêchent les maraîchers d’accomplir leurs missions, les conflits récurrents et énormes entre les agriculteurs et éleveurs de manière que beaucoup sont découragés. Nous sommes confrontés à ces difficultés là à Colia lambanyi. L’appel que je lance à l’État, on sait que l’élevage est inséparable de l’agriculture, si l’État aide ces éleveurs là à clôturer qui pouvait cadrer les zones de pâturage. Vraiment ça allait nous arranger, je ne dis pas que l’État ne joue pas pleinement son rôle, mais qu’il renforce, la forêt est complètement détruite on dirait qu’il n’y a aucun règlement à propos. Quand tu es à Colia centre tu peux compter plus de 15 camions par jour, y compris les madriers qui sortent, l’État n’a qu’à vraiment nous aider pour ça >>, a lancé Mohamed Lamine Touré, le chargé de développement local de la sous-préfecture de Colia lambanyi.
Dans les bas-fonds les maraîchers du district de Tagbé, situé à environ 15 kilomètres de la commune rurale de Colia lambanyi  disent avoir perdu la grande partie de leurs productions suite à la dévastation causée par des boeufs.  << Au début on espérait quand même la réussite  chez nous ici , mais vers un certain temps nous avons vu le contraire, les boeufs sont venus mettre à terre nos espoirs.  Ils ont presque détruit une grande partie de notre culture. Le plus marrant on a pas où se plaindre, parce que ces éleveurs ont été reçus par nos autorités locales, tu vas beau parler, mais la suite serait zéro. Nous, on s’en remet à Dieu >>, a déploré Maciré Conté.
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