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Boffa : les autorités  haussent le ton contre la hausse du prix de la viande et prennent des mesures

Une rencontre a regroupé ce mercredi  autour du débat sur l’augmentation du prix de la viande, les bouchers de Boffa, le directeur préfectoral du commerce, de l’élevage, des cadres préfectoraux et communaux, dans la salle de délibération de la mairie. L’objectif était de  connaître les raisons de l’augmentation des prix de la viande qui est passé de 35.000fg à 60.000fg sur le marché de Boffa, afin de trouver une solution immédiate à cette crise, a-t-on constaté sur place.
Prenant la parole à cette occasion,  le maire de la commune urbaine de Boffa Elhadj Seydouba Kissing Camara a déploré la situation: « nous avons constaté l’augmentation fantaisiste du prix de la viande à l’approche de la fête de Ramadan par les bouchers, tout en faisant des chantages de 35.000 fg, 40.000 fg à 50.000 fg voire même 60.000fg par endroits. Nous avons dit que cela est inadmissible, c’est la raison pour laquelle nous avons convoqué tous les bouchers, des éleveurs, la direction préfectorale de l’élevage, du commerce et les représentants des femmes. Nous avons écouté toutes les parties et nous avons compris qu’aucune raison ne justifie  l’augmentation du prix, mais nous avons constaté qu’ils ne payent pas des taxes. Si c’étaient les taxes qui étaient augmentées, là ça pourrait être une des raisons de la hausse du prix, mais ils privent la population de Boffa pour envoyer les bœufs à Conakry. Nous avons fixé le prix à 40.000 fg d’abord, nous avons insisté pour que tous les éleveurs soient recensés pour leur  interdire d’aller vendre les boeufs ailleurs, comme Fria, Boké et Dubreka », a t-il martelé.

 Pour la représentante des femmes, cette rencontre a une importance capitale pour nous les femmes et les pauvres : « nous demandons aux bouchers de comprendre la situation, les femmes souffrent et les mariés aussi ne travaillent pas. Quand on va au marché, tu ne trouves pas les poissons, tu t’orientes vers la boucherie et si là-bas aussi tu trouves que c’est pire, là on ne sait pas où donner  la tête. Les bœufs qu’on vend ici ne sont pas importés, ainsi nous demandons aux autorités de nous aider auprès des sociétés de pêche chinoises de réduire le prix du poisson, parce qu’on ne voit plus les poissons au marché », a-t-elle plaidé.

Souleymane Diallo, représentant des bouchers de Boffa donne les raisons de la hausse de prix : « On ne peut pas faire souffrir la population. Mais le problème est que tous les bœufs sont envoyés à Boffa, même pendant la fête de Ramadan, ça a été une très grande difficulté, au niveau de l’obtention chez les éleveurs. C’est ainsi que le prix a grimpé, si nous prenons un bœuf femelle, on ne peut pas l’avoir au-delà de 4.000.000 fg. Actuellement au niveau de Bagataye, les chinois avaient préfinancé les bœufs à des sommes de 4.000.000 fg, sinon nous, on l’achetait à 3.000.000fg selon les poids. Mais maintenant ces éleveurs qui nous vendaient les bœufs au prix habituel, ne le font plus, ce sont des raisons de l’augmentation du prix de la viande », a-t-il expliqué.
 Pour sa part le préfet de Boffa le lieutenant colonel Abdourahmane Keita a invité les bouchers de Boffa de la population à la première position: « les éleveurs doivent penser que ces boeufs ont été élevés ici et ont dévasté les champs de cette communauté. On ne peut pas les priver de la vente de cette viande. On les instruit de vendre la viande aux bofaka. En deuxième lieu, on va instruire à tous les maires et sous-préfets d’interdire le transport des bœufs vers Conakry tant que la population de Boffa n’est pas satisfaite », a-t-il exprimé.
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