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Boffa : une manif des enseignants réclamant le dégel de leurs salaires dispersée

La commune urbaine de Boffa  a été ce 31 décembre le théâtre de plusieurs manifestations organisées par des enseignants grévistes pour réclamer le dégel de leurs salaires.  C’est avec des slogans hostiles aux autorités éducatives locales et au Premier ministre Kassory Fofana (A bas le directeur préfectoral de l’éducation ! A bas le Premier ministre) que  ces enseignants, qui tirent le diable par la queue depuis le gel de leurs salaires depuis le mois d’octobre, ont paralysé la circulation.

Mais cette manifestation a été vite dispersée par les agents des forces de l’ordre. Des heurts qui ont suivi, ont fait des blessés dans le rang des policiers, apprend-on.

Rencontré, un des enseignants grévistes a, sous l’anonymat, déclaré ceci:  «nous avons commencé la marche au niveau du lycée Marien Gouabi  pour venir jusqu’au niveau du port. Nous manifestons pour réclamer nos droits sans toucher aux biens publics. Tant qu’ils ne nous paient pas et que le secrétaire général du SLECG Aboubacar Soumah ne nous donne pas l’ordre d’aller dans les salles de classe, on  ne va pas aller et nous allons empêcher les enseignants traîtres et les contractuels  de dispenser les cours. Nous voulons le départ de la directrice préfectorale de l’éducation et le Premier ministre Kassory Fofana. Ce sont eux qui continuent de diviser les enseignants à travers leurs magouilles organisées en complicité avec certains chefs d’établissements intimidés. On ne va pas arrêter ce combat, les enseignants guinéens sont très mal payés. Donc, c’est une lutte  d’intérêt général.»

Selon un des chefs d’établissement dont l’école a été touchée par cette manifestation, il dit avoir tout essayé pour amener ces  enseignants grévistes à reprendre les cours, sans succès.  «On monte les couleurs ensemble avec eux aussi, parfois on les trouve ici. C’est ce qui cause la peur chez les enfants… Je ne trouve pas normale cette situation. Aujourd’hui, il y a eu des accrochages entre les enseignants grévistes et les forces de l’ordre. Ce qui a provoqué des blessés du côté des forces de l’ordre », nous a confiés ce responsable d’école sous le sceau de l’anonymat.

«Nous sommes à l’école et cela fait quatre jours qu’on vienne à l’école sans pouvoir prendre le moindre cours. Les contractuels viennent, mais ils sont empêchés de nous donner les cours. Nous en avons marre de cette situation. L’Etat doit pouvoir nous aider. Si les enseignants grévistes ne veulent pas dispenser  de cours, de grâce qu’ils restent à la maison. Ainsi ceux qui veulent donner cours, nous encadreront. Les élèves des établissements privés sont en classe pendant que nous qui sommes dans des écoles publiques, nous continuons  à enregistrer toujours des perturbations dans les cours », s’indigne Djénab Sylla, une élève qu’on a interrogée en marge de cette marche des enseignants grévistes.

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