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Camions-toupies : ces bétonnières mobiles qui abîment les routes avec leurs échappées de beton

Cela va sans dire que la chaussée se détériore. Elle perd de son uniformité habituelle et devient difficile à pratiquer. En l’utilisant, on croit rouler sur de la tôle ondulée. Les secousses sont nombreuses et leur persistance rend la conduite très inconfortable.

Cela s’observe bien à Bambéto, entre le rond-point et la rentrée des tours jumelles. Mais, à quoi donc est dû ce phénomène qui affecte les chaussées de façon durable, pour ne pas dire définitive ?

Cette situation provient des camions de transport de béton, que les ingénieurs appellent camions-toupies. Il s’agit de véhicules spéciaux, très sollicités sur les chantiers de construction auxquels ils fournissent du béton en quantités variables, exprimées en m3. Ils chargent le produit dans des centrales prévues à cet effet.  Le problème survient pendant le trajet allant de la centrale au chantier et vice versa. C’est à ce moment qu’on voit couler par intermittence à l’arrière du camion, de la boue de béton qui se répand sur la chaussée.

Ce mortier est très concentré. Sa teneur varie en fonction des besoins exprimés par les ingénieurs évoluant sur les chantiers. Une fois qu’il se déverse sur la chaussée, plus personne ne se préoccupe de l’enlever. Et pourtant, c’est ce qui devrait être fait, dans les conditions normales. Par les TP, notamment et pour la protection du réseau routier national !

C’est pourtant dans l’indifférence générale, qu’on laisse ces crottes se solidifier peu à peu au sol et adhérer parfaitement au goudron dont elles modifient la structure (planéité). Les amas successifs répandus çà et là, sur la trajectoire du camion, expliquent les secousses fortement ressenties par les usagers qui empruntent ce chemin. Nous l’avons dit plus-haut, c’est comme si l’on emprunte une route à crevasses, alors qu’il n’en est rien.

Ce phénomène est assez dommageable pour le réseau routier dont le confort est altéré. On l’observe sur toutes les voies empruntées par ces camions de transport de béton.

Pour y mettre fin, il faut s’assurer de l’état technique optimum de ces véhicules. Pour l’observateur lambda, si le camion perd du béton, c’est parce que sa cuve tourne sans arrêt. Il n’en est rien. Il se trompe !

Ce mouvement de rotation, d’où lui vient son nom de camion-toupie, est obligatoire. Il assure le maintien du béton embarqué qui doit rester fluide jusqu’à sa livraison sur le chantier. A défaut, il risque de se solidifier.

Le fonctionnement de ces camions à béton est assez proche de celui des citernes d’hydrocarbures. Si le produit transporté coule, c’est qu’il y a un problème d’étanchéité. Le clapet qui obture la cuve doit être défectueux. Cela mérite d’être corrigé. C’est une opération essentielle et urgente à effectuer. Dans ce cas, le camion concerné doit être déclaré inapte à assurer le service et rester immobilisé jusqu’à la réparation.

Il y va de la protection du réseau routier, mais aussi de la minimisation des pertes que subissent les fournisseurs de béton et leurs clients, du fait de ce coulage incessant.

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