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Campagne électorale : Alpha en roue libre devant ses aficionados

Dans la dernière ligne droite de la campagne électorale,  dans la perspective des élections couplées du 1er mars prochain, le président de la République est sur tous les fronts, multipliant les discours sans filtre, devant ses aficionados. Dans cette pêche aux électeurs, Alpha Condé a, dans des déclarations tonitruantes, invité les militants du RPG de Faranah à casser la gueule à ceux qui viendraient à s’en prendre aux urnes, le jour du scrutin.

C’est devant une foule de militants en délire  que le chef de l’Etat a tenu ce discours  manichéen  en langue maninka, appelant ses aficionados à s’en prendre physiquement aux opposants au projet de nouvelle constitution.

Dans une formule lapidaire qui fait depuis des vagues au sein de l’opinion, Alpha Condé martèle : ‘’le jour du vote, quiconque tente de détruire les urnes, frappez-le.’’

Le président a dans cette  foulée, invité ses militants a déployé ce jour, des jeunes gens  pour assurer la surveillance  des urnes. Une dizaine   par bureau de vote, a-t-il ordonné.

Ces propos qui ont choqué les âmes charitables, ne pourraient que donner un blanc-seing aux militants zélés du parti au pouvoir. Ils se sentent ainsi pousser des ailes, et n’hésiteront pas à en découdre avec l’opposition.

Dans ce même périple, le président en roue libre, n’a pas caché sa détermination à aller jusqu’au bout de ses ambitions. Il a donné la sensation d’être solide comme un roc en disant je cite ‘’moi je n’ai peur que de Dieu. Je n’ai peur de personne à l’intérieur et à l’extérieur. Parce que j’ai ma main dans la main de Dieu, je ne vais pas vieillir, je ne vais pas tomber malade’’. Un véritable trompe-la-mort en somme.

 « Un président c’est celui qui fait gagner son pays et non son  parti », cette assertion de Henry Guaino, homme politique français de droite ne sied pas au contexte guinéen actuel où l’exécutif veut tenter un passage en force avec son projet de troisième mandat.

In fine, on se rend compte que pour ce pouvoir, c’est la fin  qui justifie les moyens. Comme si Machiavel n’avait pas tout à fait tort.

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