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Candidat à un 3ème mandat : Alassane Ouattara vers une tentation autocratique

Dr Alassane Dramane Ouattara a décidé de sauter le pas et de briguer un troisième mandat, quitte à revêtir les habits d’un autocrate. Une manière pour lui de mettre sa menace à exécution, celle de ne pas laisser la Côte d’Ivoire dans les mains  de « ceux qui l’ont détruite ».

Après des tergiversations, Alassane Ouattara a fini par déclarer sa  candidature à la présidentielle du 31 octobre 2020. Une manière selon le chef de l’État ivoirien de ‘’répondre favorablement à l’appel de ses concitoyens’’.

Dans son discours à la Nation de ce 06 août, à la veille de la commémoration de la fête nationale ivoirienne, le président ivoirien a indiqué que sa candidature émanait d’une ‘’décision, mûrement réfléchie, un devoir qu’il accepte dans l’intérêt supérieur de la Nation ; afin de continuer de mettre, sans relâche, son expérience au service de son pays », a-t-il justifié.

On dira à la décharge du Dr Ouattara que cette option découle de la conjonction de deux faits : celle du décès brutal d’Amadou Gon Coulibaly, candidat préalablement investi sous les couleurs du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), pour la course à la présidentielle et la candidature déclarée de Bédié, octogénaire, ancien président et chantre de l’ivoirité. Celui-là même qui a semé la graine de la division entre les Ivoiriens, dans le but de se maintenir au pouvoir.

Même si rien de tout cela ne peut dédouaner Ouattara dans sa tentation autocratique. Cette décision vient mettre ainsi à l’eau, l’image d’homme d’Etat au-dessus de la mêlée que le président ADO s’était forgée, depuis son avènement aux affaires, il y a de cela dix ans.

Nous avions été de ceux qui avaient salué son discours du  05 mars dans lequel il annonçait sa non candidature à la présidentielle du 31 octobre.  Sortie à la faveur de laquelle Alassane Dramane Ouattara avait ménagé une surprise agréable à ses compatriotes. Car cela mettait fin au faux suspense du ‘’partira partira pas ?’’, qui était savamment entretenu par le cercle de ses proches du RHDP.

Ouattara n’avait certes pas varié dans sa ligne, jusqu’au décès de son dauphin Coulibaly. Il ne reste pas non plus exempt de reproches, Car, Gon n’était pas le seul cadre présidentiable du RHDP. Il aurait pu trouver d’autres alternatives à Coulibaly. Comme Kablan Dunkan, ancien vice-président démissionnaire ou Ahmed Bakayoko entre autres.

En lieu et place de tout ça, voilà qu’il opte pour un troisième mandat, sorte de présidence à vie et d’autocratie. Qui ne peut engendrer que frustration et révoltes dans un pays au tissu politique très fragile.

Alassane rejoint ainsi le rang  des dignitaires, dont les  discours sont travestis d’oripeaux démocratiques trompeurs.

Et comme l’a dit l’autre : « la faiblesse des régimes autocratiques ou dictatoriaux est qu’ils reposent sur une seule vie humaine, en générale, celle du fondateur ».

La Côte d’Ivoire ne mérite pas ça de la part de ce docteur en économie, sortie de  l’université de Pennsylvanie.

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