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Centre commercial « sans loi » de Kindia : le Directeur préfectoral de l’habitat lève l’équivoque sur le déguerpissement des occupants

Comme annoncé dans un article publié récemment, faisant mention du déguerpissement d’une centaine de commerçants du centre commercial « sans loi », situé au cœur de la ville de Kindia, cette affaire qui  fait grand  bruit, ne laisse pas indifférent le Directeur préfectoral de l’habitat que nous avons joint pour sa version des faits.

Kalil Touré a tenu à lever l’équivoque sur cette décision gouvernementale qui a créé la psychose au sein du monde des commerçants.

« C’est un contrat de bail qui est fait en 2015. Il avait en charge de réaliser un centre commercial, la durée des travaux ne devrait pas dépasser les trois ans.

Il n’a pas respecté les termes du contrat, le contrat était prévu pour 60 ans sur une superficie de 5000 mètres carrés, soit un demi-hectare. Un bail de construction se fait à Conakry au département. En 2015, nous avons fait un appel à tous ceux qui ne sont pas en règle de bien vouloir se mettre en règle, nous avons passé le message sur les ondes de la place », a rappelé notre interlocuteur, qui parle ainsi de Elhadj Ousmane Baldé dit « Sans loi ». Opérateur économique, bénéficiaire de ce bail.

Le Directeur préfectoral de l’habitat poursuivant sa narration a indiqué que « le centre ville était occupé autrefois par des Libanais, des Français, ça fait partie du contentieux Franco-guinéen. Le premier régime avait réglé cela avec la France, et tout est revenu dans le portefeuille de l’État, c’est l’ex CFAO (Compagnie Française de l’Afrique de l’Ouest) ».

« Comme les termes du contrat n’ont pas été respectés en 2019, le contrat de bail a été résilié et en janvier, nous l’avons notifié, en avril 2020. Il a réagi par lettre au ministre de l’Aménagement du territoire, en demandant un délai supplémentaire pour l’exécution des travaux. Chose qui n’a pas eu de suite. Depuis cette date, il y a eu des avertissements d’un mois de deux semaines. L’État a saisi la justice, une réquisition a été livrée pour le déguerpissement par le procureur, un huissier est chargé de l’exécution, c’est lui maintenant qui a signifié ce délai de 72 heures pour libérer les lieux », déplore Kalil Touré.

Par rapport aux prochains occupants, le directeur de l’habitat précise que c’est l’État qui a cette prérogative.

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