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Circulation routière: enfin le bitume au carrefour Kagbélén !

C’est l’exclamation qui fuse de partout. Depuis quelque temps déjà, l’entreprise Guicopres, en charge des travaux de  construction de la 2X2 voies, Sonfonia Kagbélen, est restée active sur les lieux. De part et d’autre des deux voies, jusqu’à l’intersection avec la nationale n0 3 en direction de Dubréka et la route de Sanoyah, un déploiement notable de personnels techniques et d’engins mécanisés de travaux publics est perceptible. Des travaux divers, de fouille, d’assainissement, de profilage, de rechargement, de compactage… sont effectués.

C’est dans le cadre de la relance globale du chantier, notifiée par le chef du département des Travaux Publics, qui demande que toutes les routes en construction soient ouvertes à la circulation, dans un délai limite. Cela répond à son souci de garantir aux populations, une mobilité urbaine, la plus parfaite possible, par un désengorgement de la circulation dans la capitale.  C’est dans cette optique que Guicopres a redéfini ses priorités en faisant passer le bitumage du carrefour Kagbélen au premier plan, compte tenu de son niveau de saturation en termes de trafic et des nombreuses ornières qui rendent son franchissement aléatoire.

Les travaux, entamés lundi dernier, ont pris fin au petit matin de ce mercredi. Les équipes se sont relayées jour et nuit, pour finir les travaux, dans la qualité et dans les délais. A la grande satisfaction des populations. Ce carrefour reçoit ainsi sa première couche de bitume depuis l’ouverture de la route Le Prince, il y a plus de vingt ans. Le résultat obtenu reste un événement majeur que les citoyens accueillent avec joie et fierté. Ils sont surpris de ce changement qu’ils n’imaginaient pas de sitôt.

Pour les familiers de la zone, la circulation en cet endroit a toujours constitué  une hantise pour les usagers et la police routière. Tellement les embouteillages y sont récurrents et infernaux. Et ce n’est pas tout ! Avec l’alternance des saisons, on avait toujours à se plaindre de salissures.  Pendant  les six mois de la saison pluvieuse,  c’était de la boue latéritique qui éclaboussait de partout et le reste de l’année, de la suffocation due à une poussière compacte, amplifiée par le roulage interminable de véhicules qu’on y enregistre, jour et nuit.

En somme, on vivait mal dans la zone. Avec le marché qui attire du monde, les nids de poule qui ralentissent la circulation, l’empressement des conducteurs à vouloir toujours passer avant les autres, les cris et les invectives des passants,  les coups de klaxons rageurs et impérieux des conducteurs de camions, il y avait vraiment de quoi stresser le plus tempéré des hommes.

Quelquefois, les nombreux et profonds nids de poule soumettaient à rude épreuve, les vieux véhicules de passage… Jusqu’à entrainer une panne ou un accident, pour certains d’entre eux. C’était ça le quotidien, au carrefour Kagbélen !

Aujourd’hui, tout cela est révolu. C’est une nouvelle réalité, fort appréciable, que  vivent les usagers et les riverains. La police routière n’est pas en reste. Les deux commissariats spéciaux de sécurité routière qui évoluent sur le terrain,  (Sonfonya et Dubréka) voient leurs difficultés amoindries.

Cependant, il ne faut pas se leurrer ou tomber dans un optimisme béat. Si le bitumage de ce carrefour reste la meilleure chose qu’on pouvait souhaiter, il ne règle pas pour autant, définitivement, tous les problèmes de circulation susceptibles de se poser en ces lieux.

Le paradoxe est connu. Dès qu’une route est améliorée, c’est l’excès de vitesse qui s’annonce. Or, pour ce cas précis, nous sommes dans une intersection à quatre branches. Ce qui oblige à réduire l’allure. Ensuite, sur plus de cent mètres, la voie reste ouverte, sans terre-plein central, pour l’instant.  Cet espace ainsi offert, comme une place publique, peut être mal partagé par certains conducteurs qui vont se précipiter dans tous les sens et s’arrêter n’importe où et n’importe comment. Sans compter les piétons, les marchands, les motocyclistes qui vont intégrer ce tohu-bohu  ambiant. Des tempéraments, généralement peu enclins à la tolérance et au partage, vont s’entrechoquer  pour compliquer davantage la circulation. Ainsi donc, des risques existent. Qu’on peut parer.

Pour que ce nouvel acquis soit profitable à tous, les usagers devront s’approprier des notions de prudence, de civisme, de respect de l’autre et de l’environnement. Ces préalables, renforcés par une sensibilisation active augureront d’un changement de comportement.  L’action de la police sera déterminante pour veiller constamment au bon ordre de la circulation et sanctionner les contrevenants.

Les travaux de construction de la 2X2 voies se poursuivent. Nous apprenons que le bitumage du tronçon Kéitaya-Société Générale, en direction de Kagbélen, est déjà dans le chronogramme de l’entrepreneur.

Tous ces investissements routiers, consentis par les autorités, contribuent  au développement de notre pays. Nous devons intégrer cette vision pour garantir leur pérennité.

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