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Conakry : la Chambre des Mines de Guinée tient son Assemblée Générale ordinaire

La Chambre des Mines de Guinée (CMG) a tenu ce vendredi 11 décembre dans un réceptif hôtelier de la place sa quinzième assemblée générale ordinaire. L’événement était placé sous la houlette du ministère des Mines et de la Géologie, a-t-on constaté sur place.

Dans son allocution de bienvenue, le président du Conseil d’Administration (CA) de la Chambre des Mines de Guinée, Ismaël Diakité a rappelé les différentes réformes engagées en 2007 et 2017 par le Premier ministre Mamadi Youla à l’époque président du CA de la CMG. Ces réformes, a-t-il indiqué, ont permis de jeter les bases d’une gouvernance démocratique dynamique de leur institution. « A ces réformes, s’ajoutent celles de mes prédécesseurs, Frederick Bozic et Malick N’Diaye », a-t-il témoigné.

Devant les invités et les membres de la CMG, Ismaël Diakité a dressé le bilan de l’institution de l’exercice 2019-2020 tout en faisant un exposé sur les orientations fondamentales de la CMG au cours de l’exercice 2020-2021.

« En prenant fonction, j’ai tenu tout d’abord à poursuivre la mise en œuvre du plan de travail de la Chambre des Mines de Guinée tel qu’approuvé pour l’année 2019. Ensuite, nous avons initié de nouvelles actions afin d’adapter la stratégie de développement des services aux membres vers plus d’ouverture, de modernité de nos outils de travail, de visibilité et de perspective de collaboration avec toutes les parties prenantes du secteur minier guinéen », a-t-il expliqué.

Et de poursuivre : « au cours de cette période, un certain nombre d’activités ont été réalisées notamment le plan de la gouvernance institutionnelle, un monitoring méthodique de l’application de procédure suite à la révision statutaire et au renouvellement des instances de décision de la Chambre. Le ciblage des dépenses récurrentes pour éliminer tout risque de déperdition et déficit budgétaire, la maitrise du niveau d’endettement de l’institution (…) »

Dans ce cadre de partenariat, M. Diakité a fait savoir qu’ils ont obtenu des résultats palpables avec le fonds d’équipements des Nations Unies concernant de nouvelles stratégies de communication de la CMG qui sera suivie d’une élaboration d’un plan d’action stratégique budgétisé au cours de sa finalisation.

« Nous nous sommes aussi attelés à la recherche de solutions appropriées aux problèmes que rencontrent les entreprises minières et leurs associés dans leurs relations d’affaires avec certains services de l’administration publique notamment les douanes en ce qui concerne les surestaries au Port Autonome de Conakry (PAC) et la congestion de l’espace portuaire », a-t-il cité.

Dans la même logique, il a rappelé que durant l’année 2019, des remous sociaux ont engendré des violences qui ont impacté les activités de production des compagnies minières ainsi que leurs sites qui ont été souvent vandalisés.

Plus loin, il a annoncé l’organisation d’un atelier sous-régional sur le contenu local qui devra mobiliser l’ensemble des Chambre des Mines de l’espace CEDEAO. « Nous souhaitons initier une revue exploratoire des réalisations et de la perception de l’impact de la première année de mise en œuvre du FODEL et par ricochet l’ANAFIC… », a-t-il déclaré.

Le Président du Conseil d’Administration de la Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat (BSPT), Guy Laurent Fondjo, représenté à cette Assemblée générale par Lansana Koïvogui, a déclaré que la BSTP a été créée pour promouvoir le contenu local non seulement dans le secteur minier mais aussi, dans d’autre secteur. « Les PME qui viennent vers vous (miniers) en général ont besoin d’être mieux formés pour présenter les meilleurs services pour vous éviter des grosses dépenses afin d’aider ces PME à se former », a-t-il affirmé.

Quant au représentant de la Société Financière Internationale (SFI), Saramory Campo, depuis plusieurs années, la SFI s’emploie à soutenir le gouvernement guinéen dans le développement du secteur privé et minier à travers ses investissements et ses programmes d’assistance technique pour favoriser une croissance économique plus inclusive qui bénéficie à la population guinéenne.

« Notre partenariat avec la CMG a pour objectif essentiel de renforcer les capacités techniques de la Chambre sur les problématiques sectorielles communes et sur la gestion de la coordination des projets afin de mieux contribuer au développement des communautés minières et du secteur minier en général ainsi que sécuriser durablement la légitimité sociale des projets miniers », a-t-il dit.

Dans son discours de circonstance, l’ancien Premier ministre Mamadi Youla a salué les efforts du gouvernement dans le secteur minier.  « Nous venons de loin en ce qui concerne le secteur minier. Il y a un long chemin qui a été parcouru. Ces dernières années, nous constatons qu’il y a une réelle volonté du gouvernement de moderniser le secteur minier à travers la mise en place de certain nombre de choses dans le cadre réglementaire et législatif… », a-t-il reconnu.

Le ministre du Commerce, représenté par son Directeur National du Commerce Intérieur et de la Concurrence, Ousmane Bah, a soutenu que suite aux échanges qu’ils ont eus avec le président du CA de la CMG et ses collaborateurs, qu’ils avaient convenu d’ajuster la tarification de manière à ce qu’elle puisse couvrir les frais administratifs. « Nous nous sommes entendus que cela puisse faire l’objet d’un arrêté conjoint intégrant tous les ministres intéressés. Il s’agit d’une démarche de professionnalisation… », a-t-il précisé.

Dans son intervention, le ministre des Mines et de la Géologie Abdoulaye Magassouba a souligné que le gouvernement à travers son département, a réalisé entre mars et août 2020, une étude sur l’impact économique de l’exploitation industrielle sur l’économie.

D’après lui, cette étude a montré des résultats constituent une source d’espoir. « Le secteur minier a connu un essor et une contribution sans précédent entre 2010 et 2020.  Le nombre d’emplois a triplé avec une évolution plus forte de la masse salariale. Le secteur minier contribue à l’amélioration des conditions de vie de plus de 300 mille guinéens vivant directement de l’activité minière industrielle et de tous les autres guinéens qui bénéficient des effets induits », a fait comprendre le ministre Magassouba.

Dans le même sillage, il a rappelé qu’au cours de cette décennie, les entreprises guinéennes ont bénéficié de contrats de sous-traitance de plus de 8 mille milliards de francs guinéens. « La promotion du contenu local a connu des progrès réels et bénéfiques. Nous sommes loin des objectifs de la politique minière portée par le président de la République Alpha Condé. Il est important que les sociétés minières intensifient les efforts dans les actions s’inscrivant dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises », a-t-il lancé.

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