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Conakry: l’amélioration des relations médias-forces de sécurité-magistrats au menu d’une table ronde

Des journalistes bastonnés lors de l’exercice de leur métier par-ci, d’autres poursuivis en justice par-là, voilà entre autres des réalités que vit la presse guinéenne. Des relations souvent conflictuelles existent ces trois structures alors qu’elles devraient travailler dans une parfaite collaboration. Ayant conscience de cet état de fait, l’Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI) et l’Association guinéenne de la presse électronique (AGUIPEL), ont organisé les 26 et 27 juin 2019, avec la collaboration de Open Society for West Africa (OSIWA), une table ronde sur l’amélioration des relations de travail entre médias, forces de sécurité et magistrats.

Le maintien de l’ordre public, c’est ce que les forces de sécurité sont amenées à faire. Mais dans cet exercice, elles peuvent parfois être obligées de se lancer dans des opérations anti-émeute en usant de force excessive. «Au cours de telles opérations menées par les forces de sécurité, le désir des journalistes de couvrir de tels événements de maintien de l’ordre public a souvent entraîné des échauffourées  entre les forces de sécurité et les journalistes et parfois entre le public et les journalistes », souligne Moussa Iboun Conté, président de l’AGEPI, qui ajoute que cela fragilise les relations entre ces deux entités par la suspicion et la méfiance.

« Bien que les forces de sécurité considèrent les journalistes comme impertinents, insouciants et  implacables pour la police ou les paramilitaires dans l’exercice de leurs fonctions, les médias considèrent en revanche que la police a souvent recours à des approches brutales qui ne peuvent que violer les droits des citoyens. Il en est de même avec les magistrats qui ont souvent une autre lecture de la Loi sur la liberté de la presse notamment  la procédure qui s’y sied », a fait savoir M. Conté, avant  de justifier la tenue de cette table ronde qui a regroupé 60 participants dont 45 journalistes : « L’essentiel, c’est que les magistrats et les forces de sécurité telles que la police, jouent un rôle important dans la sécurité des journalistes et que, de ce fait, les médias, les magistrats et  les forces de sécurité jouent un rôle essentiel dans le bien-être général de la société. Il est donc essentiel de créer et de maintenir un environnement respectueux pour tous et de renforcer la relation entre les trois entités, indispensables pour un meilleur ancrage de l’Etat de droit et de la démocratie en Guinée. »

Donc selon les organisateurs, cette table ronde vise à offrir un espace de dialogue entre les  magistrats, les  médias et les services de sécurité ; favoriser une compréhension mutuelle des rôles des institutions des forces de sécurité publique, des magistrats  et des médias ; renforcer les capacités des membres des services de sécurité, des paramilitaires et des journalistes en matière de sécurité et des normes   des journalistes et du respect du cadre juridique et institutionnel  en matière de la liberté de la presse  par les magistrats et les services de sécurité.

Pendant les deux jours, les participants ont échangé plusieurs thématiques, notamment la procédure en cas de délits de presse, de délits commis par voie de presse ; la loi sur le maintien d’ordre.

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