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Conakry : L’ONG United Purpose fait le bilan de son projet PFNL et fixe ses perspectives stratégiques

« Apprendre à pêcher ! Au lieu de donner du poisson », c’est le slogan et le message inculqués aux bénéficiaires du projet : « Marchés Inclusifs et Durables des Produits Forestiers Non Ligneux », Lancé par United Purpose en 2014 en Haute Guinée.

 

 

En effet, il est de l’avis de nombre d’économistes et spécialistes du Développement, des déclarations de milliers de rencontres à travers le monde, qu’une croissance et création de la richesse dans sa vision réelle, devrait s’enraciner à la base, à travers une dynamique d’accumulation à la base. « AFRIPACK, un acteur du système du marché ».

A ce jour, l’ONG peut prétendre à une émergence de l’entrepreneuriat communautaire en milieu rural, le cas des groupements d’entreprises PFNL en Haute Guinée (Kankan, Dabola etc.), une innovation de United Purpose qui a procédé le jeudi 1er mars à la présentation des résultats de son projet « Marchés Inclusifs et Durables des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) ».

La cérémonie de présentation s’est déroulée au Centre Culturel Franco Guinéen (CCFG) à Conakry. United Purpose a également saisi l’occasion pour réfléchir sur les perspectives et les axes stratégiques pour la seconde phase du projet.

Dans son discours d’ouverture des travaux, le Directeur Pays d’United Purpose, Mr Cédric Martin a rappelé que depuis 2013, son ONG a opéré un virage stratégique pour évoluer sur des approches qui sont essentiellement basées sur les subventions avant de passer sur les approches basées sur les marchés en vue de donner plus de durabilité à ses actions.

Selon lui, quand on parle des approches basées sur le marché, on fait allusion à l’Analyse et au Développement des Marchés (ADM). ADM permet le développement de l’entreprise et fait fonctionner les marchés au bénéfice des pauvres. « Elle permet aussi un environnement favorable au développement de l’entreprise et de l’environnement du marché. Elle permet également à l’entreprise de s’exprimer », a-t-il largement expliqué.

Dans la même logique, M. Martin a affirmé que son projet, Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL), a été le premier projet du genre qui a mis en œuvre ses approches à partir de 2014. « Il a permis d’apporter des actions et des activités innovantes », a-t-il dit.

Poursuivant, le patron de l’United Purpose a fait remarquer que les participants sont d’origine diverse et cela reflète aussi de la diversité du partenariat de l’United Purpose.

Plus loin, il a martelé que le projet était ambitieux parce qu’il s’intéressait aux différentes composantes des systèmes de marché. « C’était assez difficile parce qu’il a fallu un temps pour qu’il y ait une adhésion et une appropriation de la part de ces approches. Aujourd’hui, je pense que cette appropriation est une réalité traduite par le fait que des groupements de femmes ont donné des appellations locales à ces approches. Il y a une qui s’appelle «Silakouda» qui veut dire littéralement (la nouvelle voie préférée) par ces groupements de femmes pour développer leurs entreprises », a-t-il fait comprendre.

A en croire M. Martin, cette approche ‘’Silakouda’’ permet des changements durables dans les activités du développement durable et des changements durables dans le système du marché.

Dans sa présentation, Saran Keita, responsable du projet PFNL, a fait savoir que grâce au renforcement des capacités entrepreneuriales, organisationnelles à travers l’approche Analyse et Développement de Marché-ADM ainsi que l’amélioration de la performance du système de marché à travers l’approche M4P, les femmes pauvres peuvent désormais s’autogérer et combattre elles-mêmes leur pauvreté.

Selon toujours elle, l’approche M4P leur enseigne qu’il n’est pas intéressant d’apporter un changement profond dans la vie des bénéficiaires à la base s’il n’y a pas de changement sur les acteurs du système de marché pour que le système fonctionne en faveur des bénéficiaires à la base.

« C’est pourquoi, le projet a renforcé la performance du système de marché néré à travers l’appui aux acteurs système de marché néré en Haute Guinée qui ont développé des modèles d’affaire durables et profitables aux bénéficiaires à la base », a-t-elle rappelé.

Dans la même logique, Simon Damien Ntab, Coordinateur du programme Livelihoods de UP, a indiqué que pour éviter les subventions, il faut travailler d’abord sur le changement de mentalités et la vision qu’ont les communautés des projets. « La promotion d’une telle approche requiert d’avoir un partenaire stratégique assez souple dans la gestion/orientation stratégique du projet », a-t-il dit.

Cette productrice du beurre de karité, Aissatou Diallo du Gbendo du groupement Frando à Baro dans la préfecture de Kouroussa, ne trouve pas de mot pour remercier les géniteurs du projet PFNL.

 

 

« Ce projet nous a beaucoup aidés. Il nous a permis de tisser beaucoup de relations. Grâce au PFNL, nous avons eu des machines. Le projet nous a permis de tirer profit de nos produits. Encore, l’ONG United Purpose a facilité la rencontre de plusieurs groupements évoluant dans le même domaine. Il faut reconnaitre que cette rencontre nous a permis d’échanger entre nous. Il a été question de parler entre nous de nos produits avant de procéder aux échanges de nos expertises », s’est-elle réjouie.

Pour le groupement Benkadi de Kankan représentée par Moussoken Sangaré, le projet PFNL leur a amené à tirer du profit de l’exploitation forestière. « Au lieu de donner du poisson à quelqu’un, vaut mieux de l’apprendre à pêcher. C’est exactement ce que le projet a fait pour nous », a-t-elle reconnu. « Le projet nous a montrés où nous pouvons vendre nos produits. Il nous a donnés les instruments de travail. Grâce au projet, il y a parmi nous qui ont été jusqu’au Burkina pour voir comment vendre nos différents produits. Il a été même question aussi du transport de nos produits », a-t-elle ajouté.

Et d’enchainer : « Aujourd’hui, nous pouvons produire des tonnes d’huile et des tonnes de soumbara. Le projet nous a facilités où les vendre. Le projet a fait que nos différents groupements évoluent en symbiose. Si ce n’est pas le projet, croyez-moi que Mandianna serait très distant de Kankan. Mais grâce au projet, nous formons maintenant une même famille. »

Même constat chez Bho Fofana venue de Kaboucariah préfecture de Kankan. « Le projet nous a permis d’être autonomes économiquement. Il nous a permis de participer activement au développement socio-économique de notre localité. Quand il a été question de construire notre mosquée, notre groupement a contribué. Nous avons également contribué aussi dans la construction de notre école », a-t-elle témoigné.

 

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