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Conakry: Mansaré appelle les travailleurs du port à arrêter toutes les activités

La délégation syndicale du PAC (Port Autonome de Conakry) en compagnie de sa centrale, la CNTG (Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée), a tenu ce lundi 3 septembre une assemblée générale extraordinaire devant la direction générale, a-t-on constaté sur place.

Au cours de ce meeting, le secrétaire général adjoint de la CNTG, Mamadou Mansaré a  invité les travailleurs à arrêter toutes les activités portuaires tout en empêchant aussi les bateaux d’accoster.

«S’ils veulent aider les amis turcs, nous ne sommes pas contre, qu’ils leur donnent le port de Benty. Comme ils ont l’argent, ils pourront y aussi travailler et cela va créer beaucoup d’emploi», a lancé le syndicaliste Mansaré.

 «Nous ne nous battons pas pour le Port Conakry seulement. Cette lutte est pour tous les Guinéens», a indiqué Mamadou Mansaré. Avant de poursuivre : «dans ce contrat de cent et quelques pages, nous avons pris connaissance que des seules annexes qui ne font pas partie. Ils ont mis ces annexes dans les clauses de confidentialité. Et dans cette clause de confidentialité, en cas de publication, l’intéressé, fera l’objet d’une poursuite judiciaire».

Dans le contrat de concession du port de Conakry, Mamadou Mansaré a révélé que «pendant 18 ans, les taxes seront récupérées par la société Albayrak et après, une autre société viendra discuter des modalités et le pourcentage qui doivent revenir à la Douane guinéenne. Si la Douane ne fait pas de recettes, comment peut-on payer les fonctionnaires. Un pays comme la Guinée, 40% de notre budget sont financés par l’extérieur…».

Dans la foulée, Mamadou Mansaré a annoncé qu’ils ne vont jamais baisser les bras. «Ensemble nous vaincrons, soyons tous mobilisés. Il est dit dans le contrat que 90 jours après sa signature, qu’il rentrera en vigueur (…). Je vous demande de bloquer tout le port, empêcher les bateaux de rentrer (…). Au sein de l’exécutif, il y a des gens qui nous ont trahis mais nous tirerons les leçons de cette grève. La lutte continue, le rendez-vous est pris pour le 13 septembre.  Nous allons nous rendre de force au siège du parlement pour nous faire entendre. Peut-être que nous serons encore frappés et gazés. La lutte doit continuer. Après moi, il y aura un autre. En 1998, j’ai fait arrêter l’usine pendant 27 jours pourtant, c’était un régime militaire (…). C’est Dieu qui donne longue vie», a-t-il lancé aux travailleurs.

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