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Conakry : ouverture de la 31ème réunion de la Commission technique du GIABA

Les travaux de la 31ème réunion de la Commission Technique du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) ont été lancés ce jeudi 16 mai à Conakry.

C’est le ministre de l’Economie et des Finances qui a présidé l’ouverture des travaux, en présence de ses homologues de la Sécurité et de la Protection civile, du Budget, de celle de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, ainsi que nombreux membres des missions diplomatiques et consulaires établies en Guinée.

Dans son speech de bienvenue, le président de la CENTIF (Cellule National de traitement des informations financières) de Guinée et Correspondant national du GIABA, s’est réjoui de la tenue de cette rencontre en Guinée qui s’honore d’abriter pour la première fois les réunions statutaires de cette importante institution spécialisée de la CEDEAO qu’est le GIABA.

Dans le domaine spécifique de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, Koly Mara a fait noter que la Guinée vient de loin et qu’à travers les actuelles autorités, le pays réalise de significatifs progrès notamment à travers l’institutionnalisation de la CENTIF, dotée également des moyens d’exercice de sa mission.

« Malgré ces avancées, d’autres défis majeurs restent à relever pour renforcer le dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, notamment l’achèvement, avec le FMI, des travaux de révision de la nouvelle loi relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme sur la base des deux lois actuellement en vigueur, l’amélioration des capacités techniques et opérationnelles de la CENTIF, la mise en place et l’opérationnalisation de l’Agence Nationale de Recouvrement et de gestion des avoirs saisis ou confisqués », a-t-il entre autres énuméré.

De son côté, Directeur Général du GIABA, Kimelabalou Aba, a fait remarquer l’intégration ouest africaine est en proie à de nombreuses attaques terroristes qui deviennent de plus en plus banales et quotidiennes dans certains pays, comme au Nigeria, au Mali et au Burkina Faso.

Non sans évaluer la portée de ces attaques, l’orateur a déclaré que celles-ci ont des conséquences très lourdes; en ce sens qu’elles occasionnent de nombreuses pertes en vies humaines, mais aussi, paralysent toutes les activités dans les localités les plus touchées: fermeture des écoles, des formations sanitaires des commerces et autres services publics et privés de base. Toutes choses contraignant les gouvernants à mobiliser plus de ressources pour faire face à ces attaques en vue d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Ce, au détriment des projets de développement.

« Nous devons apporter une riposte appropriée en privant les terroristes de leurs moyens de subsistance et d’actions par des cadres juridiques et institutionnels robustes, efficaces de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme et régulièrement améliorés et renforcés, par la coopération aux plans national et international entre les acteurs impliqués », a lancé M. Aba.

Officiant l’ouverture des assises de Conakry, le ministre de l’Economie et des Finances a indiqué que l’efficacité de la lutte contre le blanchissement des capitaux et le financement du terrorisme dépend plus que jamais de la qualité de la coopération et de l’entraide judiciaire entre les pays, d’une part, mais aussi de l’aptitude des Etats à mettre en place, à adapter et à améliorer leurs dispositifs normatifs en fonction des menaces émergentes à tendance transnationale utilisant souvent les nouvelles technologies de l’information, de l’autre.

« C’est pourquoi le rapprochement des législations de nos pays en matière de lutte contre la matière de lutte contre la criminalité financière et la coopération internationale en la matière sont essentiels pour conférer à notre action toute son efficacité. A cet égard, la lutte contre ces phénomènes nécessite une approche globale concertée et intégrée de toutes les forces préventives et répressives des secteurs publics et privés », a confié Mamady Camara.

Au cours des deux jours de travaux que durera cette plénière de la Commission technique du GIABA, les panelistes seront invités à plancher sur les documents que le Secrétariat soumet à leur examen et adoption et qui ont trait, entre autres, au rapport d’activités du Directeur Général couvrant le dernier semestre, aux résultats des groupes de travail, aux projets de Rapports d’Evaluation Mutuelle du Cap Vert, du Burkina Faso, du Sénégal, ainsi qu’à un point d’actualisation sur les Rapports-pays des Etats de GIABA.

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