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Conakry : Se déplacer est devenu un véritable casse-tête pour les citoyens

En cette période de grandes pluies, nombreux sont les citoyens de Conakry, qui pour se déplacer, se livrent un véritable combat de titans. De la levée du jour au soir, sur les différents tronçons, les points d’arrêt sont bondés de monde à la recherche d’un moindre taxi ou d’un minibus. Pour ce rendre au lieu du travail comme pour y retourner, le calvaire reste le même. Tel est le constat fait par Guinéenews© sur place.
« Je suis assistant ingénieur et notre chantier se trouve actuellement à Kaloum. Les matins, pour y arriver, je dois me lever avant 6 heures pour rallier Coza où je m’embarque pour la ville. Mais pour avoir un taxi, lorsque j’ai la chance, je passe moins de trente minutes. Parfois aussi, je peux attendre jusqu’à environ une heure. Une fois dans le taxi, on est rattrapé par les embouteillages surtout dans le différents grands carrefours et il me faut plus d’une heure pour arriver à Kaloum », déplore sous son parapluie Sanou Barry domicilié à Petit Simbaya dans la commune de Ratoma en haute banlieue.
Sur la même lancée, cette femme qui pratique quotidiennement le tronçon Kagbelen – Madina sur la route Le Prince, renchérit. « Chaque jour, nous souffrons sur cet axe. Pour avoir un taxi, ce n’est pas du tout facile. Et le plus souvent, quand les chauffeurs remarquent l’affluence sur les points d’arrêt, ils découpent les tronçons et là tu ne peux aller directement à ta destination. Et pire encore, sur tout le long du trajet, on s’engouffre dans des bouchons interminables. À cela, s’ajoute l’état défectueux de certaines routes », dénonce  Oumou Barry.
Du côté des chauffeurs, taxis ou voitures personnelles, le cris de coeur reste le même. Se déplacer à Conakry n’est pas chose aisée. Il faut passer plusieurs heures dans les bouchons ou opter pour des tronçons de contours très défectueux à travers les quartiers.
« Pour éviter de tomber dans les embouteillages et rentrer chez moi, parfois, arrivé à Hamdanlaye, je longe vers Taouyah et Kipé pour remonter vers Bambeto. Ensuite, je remonte vers Koloma marché où je réside actuellement. C’est un grand détour mais, ça m’évite les embouteillages qui sévissent tout au long de cette route  » Le Prince », explique au volant de sa voiture un autre jeune qui travaille dans la presqu’île de Kaloum.
Pendant les heures de pointe, sur tout les grands axes, le constat reste le même. Sous la pluie ou le soleil, nombreuses sont ces personnes qui se livrent à des bousculades pour se faire une place dans les rares taxis qui se pointent.
« Parfois, je suis obligé de marcher une très longue distance si l’embouteillage persiste. Sous même la pluie quelques fois avant d’emprunter de nouveau un taxi. C’est vraiment très difficile surtout les matins et soirs », se lâche un autre jeune qui fait du commerce au grand marché de Madina.
Pour bon nombre d’observateurs interrogés par rapport à cette question, ce retard et ces embouteillages seraient liés à l’incivisme, à la cupidité des chauffeurs, à la circulation désordonnée sur nos routes ou encore à la défectuosité de certains axes.
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