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Concession ou cession du port : pourquoi Albayarak doit tirer les conséquences?

Un contrat qui restera en travers de la gorge de tous les signataires de ce satané contrat. On a entendu parler de prières de malédictions contre cette convention faite dans le dos des Guinéens.

Le sursaut d’orgueil des travailleurs du port de Conakry a fait sortir de l’ombre ce que les directrices n’ont pas voulu dire, elles ont tourné autour du pot à en avoir la tête qui tourne, et sous la pression inlassable des valeureux syndicalistes, elles ont lâché le morceau : la DGA a dit que le ministre Aboubacar Sylla (encore lui) les avait appelées pour signer le contrat en urgence (ça n’existe que dans des conditions floues). La directrice générale a signé, elle a demandé (ou enjoint) à son adjointe de prendre le cachet et de l’apposer.

Une situation d’esbroufe

Les deux directrices ont-elles eu le temps de faire consulter l’avenant de ce contrat et de ses annexes par leurs conseillers juridiques, qu’on en doute. Le document volumineux de 178 pages, les deux directrices ayant été appelées (ou convoquées) à 12 heures et la signature avait été faite à 15 heures, même les plus grands juristes du monde ne pouvaient pas éplucher le contrat en si peu de temps, puisque dans un contrat de cette ampleur, le diable se trouve dans les détails. Raison pour laquelle le contrat n’avait pas été mis à la connaissance des Guinéens.

On a entendu le ministre d’Etat des Transports, encore lui, dire, en substance, que le gouvernement n’a pas à mettre l’Assemblée nationale au courant, que le chef de l’Etat a la légitimité du peuple pour prendre des actes. Désolé, mais le président est élu, mais s’il prend des actes qui pourraient aller à l’encontre de l’intérêt du pas, qui engagent la souveraineté du pays, n’a-t-il pas besoin de se référer aux élus du peuple, même pour un semblant de légalité ? C’est dire que l’Assemblée nationale existe, elle ne vit pas.

Depuis le début de cette affaire, les deux femmes ont toujours donné l’assurance aux travailleurs qu’elles ne signeront pas ce contrat. Elles sont cependant allées signer seules au ministère, sans les autres et sans connaître ce que contiennent toutes les clauses de ce contrat. Les voilà devant la postérité qui jouent les ‘’dindes de la farce ‘’.

Maintenant qu’elles ont avoué les faits, ce contrat doit être mis à la connaissance de l’opinion et expliquer en détails aux travailleurs du port ce qu’il en est. Il faut éviter de créer des suspicions dans tous les domaines.

Les investisseurs hasardeux et les sociétés à moralité douteuse, doivent éviter de tomber dans de telles situations, au risque d’avoir les mains souillées de sang. Personne n’aimerait qu’une insurrection populaire détruise et saccage tout, ou que les insurgés se fassent tuer par dizaines. Les vagues de migrants qui prennent les routes de la mer au prix de leur vie pourraient changer d’orientation demain à cause du blocage et la fermeture de l’Europe, ils pourraient être plus violents dans les prochaines années.

Certains pensent qu’il reste à l’histoire de vider un contentieux, le pendant des évènements de Saint-Domingue, qui ont débouché sur la première République des nègres-marrons de Haïti, en 1804.

Albayrak, doit tirer toutes les conséquences. Le temps de faire passer vaille que vaille les contrats est révolu. Il ne reste qu’à savoir si les cabinets internationaux n’ont rien à faire comme remarque. La BAD est-elle vraiment impliquée, et pourquoi elle, seulement, puisque l’avenant du contrat est volumineux.

Enfin, cette affaire est un casse-tête, puisqu’elle a complètement détourné l’attention sur la répartition des bus…

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