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Conflit domanial : l’église catholique de Coyah ne baisse pas les bras

Ce jeudi 1er  octobre, l’Église catholique de Coyah a tenu une conférence de presse en lieu et place de la marche pacifique de protestation qui était initialement prévue, contre le lotissement des 35 hectares qui sont objet de conflit à Kilifeneriah dans le district de Kendoumayah.

Devant les journalistes présents à cette conférence de presse, Monsieur Etienne Sorovogui, membre du bureau national du Laïcat, a été le  premier à prendre  la parole pour évoquer les raisons d’annulation de leur marche et profiter de l’occasion pour passer le message de l’archevêque de Conakry aux fidèles chrétiens de Coyah.

« Au nom de l’Archevêque, je tiens à vous remercier pour votre engagement dans ce noble combat.  Il me charge de dire à la face du monde que cette marche a été annulée par respect une fois de plus des autorités. Il a reçu hier des appels du plus haut sommet de l’État et nous attendons les conclusions. Mais nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoins, si rien n’est fait pour arrêter les travaux sur le domaine, l’église manifestera son mécontentement par tous les moyens pour récupérer son dû », a-t-il déclaré à la presse et devant des fidèles catholiques massivement mobilisés, à cet effet.

A tour de rôle, les responsables du bureau paroissial de Coyah ont fustigé le comportement des autorités étatiques qui refuseraient d’accorder de l’importance à leur réclamation en laissant le camp adverse continuer le lotissement des 35 hectares qui sont l’objet de conflit à Kilifeneriah dans le district de Kendoumayah.

Alexis Ouo Sonomy, président de la C.C.B Saint Joseph de Wonkifong et  chargé de la mobilisation a, au nom de sa communauté religieuse donné un ultimatum aux autorités à tous les niveaux pour trancher le problème, faute de quoi, ils rentreront dans une désobéissance civile.

« Nous avons acceptés d’annuler notre marche aujourd’hui par respect pour l’archevêque mais si rien n’est fait d’ici la fin de cette semaine nous passerons à une autre vitesse, c’est-à-dire la désobéissance civile jusqu’à ce que cette institution morale soit établie dans ces droits », t-il martelé.

Il faut rappeler que le samedi 26 septembre 2020, des jeunes de Kendoumayah avaient bloqué  toutes les voies d’accès du village en érigeant des barrages. Les prêtres et les religieux catholiques qui y vivent ont été contraints de rester dans les monastères et le grand séminaire Benoît 16 pendant trois jours.

Et depuis ce jour, l’école primaire catholique la Sainte famille qui forme des centaines d’élèves a arrêté les cours pour des raisons de sécurité des religieuses moines de nationalité  française qui quittent chaque matin Kendoumayah pour rejoindre l’école sise au quartier Batouyah.

L’émissaire de l’Archevêque a donc annoncé que les cours reprendront si la sécurité des sœurs religieuses est bien assurée par les autorités étatiques pour éviter le scénario honteux du samedi 26, dont ces sœurs étaient obligées de se coucher dans un camion benne pour rentrer à Kendoumayah dans leur monastère.

En attendant, les regards sont tournés vers les conclusions de l’invitation de l’Archevêque par le ministre de la Justice.

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