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Coopération Inde-Guinée : Le président indien Ram Nath Kovind annoncé à Conakry

Le quotidien kenyan The East African vient d’annoncer la visite prochaine du président de l’Inde en République de Guinée, dans le cadre d’une mini-tournée régionale qui le conduira en Gambie et au Bénin. Bien que cette fonction soit symbolique, la visite s’inscrit dans le cadre du réchauffement des relations diplomatiques entre les 2 États. Credit photo : Getty images.
Elle témoigne également de l’offensive diplomatique soutenue de l’Inde envers l’Afrique en général, et de la Guinée en particulier.  Les relations entre les 2 pays ont toujours été au beau-fixe, malgré la fermeture, en 1988, de la représentation diplomatique de l’Inde en Guinée. Couverte par l’ambassade à Abidjan, la Guinée verra dans un avenir très proche, la réouverture  de la représentation diplomatique sur son sol. Depuis avril 2012, la Guinée a ouvert son ambassade en Inde.
Des relations bilatérales de plus en plus soutenues
Depuis 2014, il y a une série d’échanges et de visites d’officiels entre les deux pays. En janvier 2014, Madame Sushma Swarah, ministre des Affaires extérieures de l’Inde avait visité notre pays, une première depuis 1988.
En marge de ses rencontres avec le chef de l’Etat et le premier ministre, 2 accords furent signés avec le ministre guinéen des Affaires étrangères portant sur (i) l’établissement d’une commission mixte de coopération entre les 2 pays et (ii) un mémorandum de consultations diplomatiques.
Les officiels guinéens ont également beaucoup visité le pays depuis celle du président Ahmed Sékou Touré à la conférence des Pays Non Alignées de 1983 à New Delhi. Alpha Condé s’y est également  rendu en octobre 2015 afin de prendre part au 3ème sommet Inde-Afrique.
Le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana a aussi visité le pays à l’époque en sa qualité de ministre d’État à la Présidence, en charge des Investissements et du Partenariat Public Privé. Du 22 au 31 mars 2018, Monsieur Fofana avait pris part au Forum Exim Bank à New Delhi. Idem en mars 2019.
À un niveau officiel intermédiaire, un certain nombre de ministres et de hauts fonctionnaires guinéens s’y sont rendus.
Au titre des échanges commerciaux, la Guinée et l’Inde ont connu, selon les chiffres du gouvernement indien, une amplification des échanges annuels passant de 397.82 millions de dollars US à 898.57 millions de dollars US, pour la période 2013-2018.
En outre, les investisseurs indiens ont une grande histoire économique avec la Guinée. Il y a le groupe Topaz dans le secteur du commerce, de l’industrie, dont les promoteurs sont présents en Guinée depuis plus de 30 ans. Il y a également les groupes Jaguar Industries et Ashapura Mining qui ont respectivement investi 5 millions de dollars chacun dans la bauxite. Il y aurait également eu un accord entre les 2 gouvernements pour l’exploitation de minerai de fer.
Au plan sanitaire, un investissement de 10 millions de dollars américains a permis de construire un hôpital de 300 lits situé à Gbessia près de l’aeroport de Conakry célébrant l’amitié indo—guinéenne.
Une approche diplomatique volontariste à l’instar de la Chine
Toujours selon l’East African, l’Inde a beaucoup contribué à aider le Niger dans l’organisation du récent sommet extraordinaire de l’Union Africaine. Une aide directe de 50 millions de dollars américains a été fournie. L’Inde aurait également financé la construction du Mahatma Ghandi Convention Centre qui a abrité le sommet à Niamey.
Le directeur exécutif du Cuts International, un think tank indien, Bipul Chatterjee, cités par the East African, s’exprime en ces termes : «  la Chine et la Russie sont en train d’investir massivement dans le développement d’infrastructures de connexion dans plusieurs pays d’Afrique. L’Inde doit pouvoir les rejoindre dans le développement d’infrastructures ainsi que le développement de capacités en matière se réglementation, afin de permettre aux peuples africains de tirer parti des bienfaits de la Zleca ».
L’Inde financera également la construction de centres de convention dans plusieurs pays africains tels que le Malawi, la Zambie, le Libéria, la Gambie, le Burkina Faso et le Gabon à hauteur de 291 millions de dollars américains.
Elle estime que le partenariat avec l’Afrique est axé sur la demande et est exempt de conditions.
Le pays de Nehru espère par ailleurs se positionner pour le financement, suite au récent désistement de la Chine, du projet de construction du port de Bagamogo en Tanzanie, et la construction d’un aéroport, dans la périphérie de Freetown d’une bagatelle de 400 millions de dollars américains. Objectif visé par New Delhi, paraître comme un partenaire fiable.
Selon les observateurs, tout ceci devrait pouvoir pousser la Guinée à voir les choses en «Grand» dans la négociation de contreparties fructueuses pour elle.
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