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Couvre-feu à Lola : les citoyens accusent les forces de l’ordre de racket

Une vingtaine de jeunes ont été arrêtés dans les rues et bars, la nuit dernière, à Lola lors d’une patrouille mixte composée de la gendarmerie et de la police. L’opération s’est déroulée dans le cadre du respect du couvre-feu sanitaire déclaré sur toute l’étendue du territoire. A cet effet, certains citoyens accusent les forces de l’ordre de commettre des abus en emportant des biens matériels.

Les personnes mises aux arrêts doivent chacun payer une amende de 50 mille francs guinéens pour être libéré et 100 mille francs guinéens pour les engins.

« J’ai un frère qui est quitté à Gama Koni-koni situé à 9 kilomètres de la commune urbaine de Lola pour amener sa mère malade à N’zon localité située à 10 kilomètres. De là-bas il a été appelé que sa femme a piquée une crise de palu. De retour à son village pendant la nuit, il a été arrêté par les agents. Nous sommes venus plaider à la police.   Ils nous ont dit de payer 75 mille. Donc la moitié du montant demandé », a expliqué un travailleur de la radio Mano River Union dont un des frères était détenu à la police.

Pour sa part, Nama Albert Bamba, de retour de N’Zon où il a accompagné sa maman, a été arrêté dans les bandes de 21 heures. Il rapporte avoir reçu des coups de la part des forces de l’ordre. Son genou affirme-t-il a été blessé.

Ces accusations sont rejetées par les forces de l’ordre. Un officier de la gendarmerie qui s’est exprimé sous anonymat affirme que « c’est une fabulation de la part de ses personnes arrêtées.  Depuis le début du couvre-feu, les gens refusent de respecter les mesures sanitaires à Lola. Ils fréquentent les bars, organisent des mariages et se regroupent pendant la nuit. »

Selon lui, les forces de l’ordre sont aussi « victimes de jets de pierres dans certains quartiers comme Soualakoly1. Pour le cas d’hier, souvent avant le mois de jeune de ramadan, ils organisent des danses pour fêter le dernier samedi. A 21 heures, nous sommes passés pour sensibiliser les gens qui se trouvaient au bord de la route pour leur dire de rentrer mais en vain. Ils se croient au-dessus de la loi pour faire n’importe quoi. A 22 heures, c’était la même chose. Ils ont refusé de rentrer à la maison. C’est ainsi à 23 heures, nous avons commencé les patrouilles. Maintenant, toute personne qui sera arrêtée va payer une amende. »

Et de poursuivre : « L’amende de 50 mille francs, c’est pour dissuader   les autres à ne pas  faire la même chose. Aujourd’hui les propriétaires des bars comme à Zagalozou restent jusqu’à 2 heures du matin et nous allons le convoquer aujourd’hui pour qu’il réponde à la loi. »

« On ne frappe pas, on n’insulte pas mais nous allons faire  appliquer la loi », conclut-il.

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