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Covid-19/Circulation routière: quel avenir pour le transport en commun après la pandémie ?

Il n’est point utile de faire de la haute prospective pour imaginer l’avenir du transport en commun après le coronavirus. Tout indique qu’il se posera des questions de réadaptation. Entre l’ancienne pratique et les nouvelles habitudes acquises, il y aura nécessairement un conflit dont on ne peut d’emblée, cerner l’ampleur ou déterminer l’issue. Gouverner c’est prévoir, dit-on. Il est du devoir des pouvoirs publics d’intégrer ce scénario dès maintenant dans leurs projections pour mieux faire face à la situation qui va inévitablement se produire, aussitôt la fin de la période trouble de coronavirus.

Schématiquement, nous sommes face à une réalité nouvelle qui nous surprend tous. Personne ne pouvait penser voir un jour nos taxis rouler avec seulement trois personnes à bord. Cela reste un acquis fondamental que nous devons à la pandémie, actuellement déclarée. A présent, les passagers trouvent du confort à bord des véhicules. C’est un fait, ils ne sont plus à l’étroit dedans, serrés comme des sardines en boîte et leur sécurité est davantage renforcée. En plus, celui qui occupe la place avant, peut dorénavant porter sa ceinture de sécurité, comme exigé par les textes en vigueur.

Bien entendu, tout n’est pas encore parfait, surtout du côté des motocyclistes. Dans cette catégorie d’usagers, se retrouvent des réfractaires à l’injonction qui leur est faite de ne prendre qu’un seul passager. Ils s’entêtent toujours et continuent de transporter comme d’habitude, jusqu’à trois personnes. Ces pratiques à risque élevé d’accident et de contamination à la fois, s’observent principalement, dans les zones  périphériques du centre ville où le contrôle routier est quasi-inexistant.

Cette période de coronavirus a apporté également un autre changement appréciable à la circulation routière. La proclamation de l’état d’urgence sanitaire combinée au couvre-feu nocturne et à l’interdiction d’entrée et de sortie de la capitale ont induit une nette réduction de la mobilité, laquelle à son tour a entraîné une baisse sensible des accidents. La police et la gendarmerie le confirmeront aisément.

Mais, tous ces acquis positifs ne sont pas sans réplique ou n’arrivent pas sans une certaine contrepartie. C’est, entre autres exemples, le cas de la limitation de passagers. Comme un revers de médaille, ces derniers payent un lourd tribut au confort qu’ils ont à bord des taxis. On leur impose le double du tarif habituel. Avouons que c’est chèrement payé !

Qu’en sera-t-il de cette situation, lorsque le coronavirus aura disparu ? C’est une question qui doit interpeller dès à présent les décideurs. En effet, il y a à se demander si le statu quo actuel va demeurer ou s’il y aura un retour à l’ancien système qui consiste à remplir les véhicules. Mais, en ce moment encore se posera rapidement une autre question liée au réajustement ou non, du prix du transport, aujourd’hui inaccessible pour le guinéen lambda.

Voilà une série d’équations du genre : qui perd gagne à prendre dès maintenant en compte, pour éviter tout effet de surprise, générateur d’incompréhensions, de heurts et de conflits.

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