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Covid-19 et psychose : Labé face à un afflux de personnes en provenance de Conakry

 Malgré toutes les mesures restrictives récemment instaurées à la sortie de la capitale Conakry pour tenter de circonscrire  la propagation de l’épidémie de coronavirus, les gens arrivent toujours à trouver un moins pour se faufiler, afin de rejoindre l’intérieur du pays. La semaine dernière, c’est un total de 295 personnes, en provenance de Conakry qui a été enregistré, rien qu’au niveau du barrage sanitaire installé à Garambé sur la route nationale numéro 1 Labé – Conakry, a appris Guinéenews.

Avec ou sans laisser passer, ces personnes se retrouvent depuis parmi la population de la région administrative de Labé. Une situation dénoncée et condamnée avec la dernière énergie par le directeur régional de la santé (DRS) de Labé. Docteur Mamadou Oudy Bah, reste pessimiste sur le statut douteux de ces personnes en provenance de l’épicentre de la maladie en Guinée.

« Nous appelons les citoyens à redoubler de vigilance, car c’est tout ce qui peut nous sauver. Et en même temps respecter les mesures barrières. On voit que les cas ne font qu’évoluer du jour au lendemain dans la ville de Conakry, alors qu’il y a des personnes qui voyagent de Conakry vers l’intérieur du pays. On a vu ce qui s’est passé à Mamou et Pita, qui sont illustratifs. A Labé ici aussi les personnes continuent à arriver. La semaine dernière nous avons reçu 295 personnes qui sont rentrées dans la ville de Labé, alors que nous ne sommes pas sûrs que toutes ces personnes-là ont  été dépistées. Même s’ils sont dépistés est-ce qu’ils ont leur résultats ? », s’interroge le DRS de Labé.

En plus, docteur Mamadou Oudy Bah n’a pas manqué de dénoncer l’incivisme des citoyens qui refusent catégoriquement de se prêter aux mesures hygiéniques installées au niveau du barrage sanitaire : « Laissez-moi vous dire que les gens qui sont sur les cordons sanitaires ont des difficultés même pour le lavage des mains. Pourtant, on ne voudrait pas violenter les gens, on veut juste sensibiliser les gens pour leur dire d’accepter de se laver les mains et de présenter les documents ; mais j’avoue que ce n’est pas facile», soutient le directeur régional de la santé de Labé.

Malgré le respect des gestes barrières par bon nombre de personnes dans la commune urbaine de Labé, la psychose est toujours d’actualité.

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