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Coyah : plusieurs écoles privées prises à partie par des élèves du public

La crise au sein du système éducatif tend à prendre une allure inquiétante. Pour cause, exaspérés de rester longtemps à la maison pour cause de grève des enseignants, les élèves des écoles publiques se sont fait entendre, ce lundi 29 octobre, en s’attaquant à plusieurs écoles privées dans plusieurs quartiers de Coyah. De Lansanayah à Gomboya, les responsables d’écoles ont été obligés de libérer les élèves et étudiants du privé face aux jets de pierres en leur direction.

« Ce sont les élèves des écoles publiques qui sont en train de s’attaquer aux écoles privées. Ils sont dans les quartiers et jettent des cailloux. J’ai failli être atteinte par les cailloux », a témoigné une élève d’une école privée de Kountia.

Si les élèves du public expriment leur ras-le-bol contre l’absence prolongée des enseignants dans les salles de classe, ceux du privé estiment que la cible de leurs collègues est mal choisie. « Je pense que les élèves du public n’ont pas raison de s’attaquer aux écoles privées. A mon avis, ils devraient aller plutôt s’attaquer au gouvernement qui refuse de trouver une solution à la crise », a lancé un autre élève qui a requis l’anonymat.

Pendant que les élèves en chemin pour leur domicile respectif réagissaient, nous avons aperçu à distance un groupe d’élèves quittant une école privée de Kountia pour traverser la route en direction d’autres écoles privées du quartier. Une situation qui a perturbé la circulation pendant des heures entre Lansanayah et Sanoyah-Km36.

Du côté de Gomboyah également, portes et fenêtres des collèges, lycées et Universités privées, comme Amadou Dieng ont dû arrêter les cours face à la furie des élèves du secteur public.

Faut-il rappeler, depuis quelques semaines le système éducatif guinéen est paralysé par une grève déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG). Ils réclament un salaire de base de huit millions de francs guinéens (8.000.000 GNF). Pour sa part, le gouvernent par la voix du Premier ministre, Kassory Fofana, a indiqué qu’il n’y aura aucune augmentation de salaire jusqu’en 2020. Mieux, les salaires des enseignants grévistes ont été gelés pour ce mois d’octobre.

Toutes choses qui ont amené le SLECG à durcir le ton en annonçant que les 8 millions ne sont plus négociables et que tant que ce salaire de base ne lui est pas payé, il n’y aura pas de cours en Guinée.

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