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Crédit mutuel : la MUFFA de Faranah fermée, trois employées entendues par la sûreté régionale

Depuis près d’un mois, la mutuelle financière des femmes africaines à Faranah (MUFFA) n’est pas opérationnelle. La cause, rien ne va plus entre les trois filles qui gèrent cette mutuelle et leurs patronnes.

Les relations entre elles ne font que se détériorer du jour au jour. C’est pour quoi,  cette  banque mutuelle a été fermée depuis jeudi le 6 décembre par ces trois gestionnaires.

Travaillant depuis trois ans et sans aucun contrat signé, les trois femmes gestionnaires étaient payées chacune à un million cent mille francs guinéens (1 100 000 GNF) par mois.

En effet, il y a trois mois, la donne a changé. Les patronnes auraient décidé de payer ces filles désormais à cinq cent cinquante mille francs guinéens (550 000 GNF) chacune par mois. Mais, depuis trois mois, ces gestionnaires n’ont pas reçu leurs salaires, a appris Guinéenews©.

Mécontentes, elles ont décidé de fermer la MUFFA depuis le 6 décembre bloquant ainsi tout service. Coup de théâtre ! Ces filles ont été interpellées ce lundi, 24 décembre aux environs de 15 heures par la sûreté régionale où elles étaient en garde à vue de 15 heures à 19 heures.

Pourquoi la MUFFA de Faranah a-t-elle été fermée ?

Interrogée, une revendicatrice qui a requis l’anonymat, explique sa version des faits. « Vu notre condition pendant toutes ces années, on a accepté beaucoup de conditions et maintenant-là, à la dernière minute, on (patronnes) vient nous imposer par violence une chose. Cette chose est de diviser le petit salaire qu’on gagnait aussi. Pendant ces trois mois, on prenait la moitié du salaire et on nous dit de patienter et on s’est patientée. Et maintenant à la dernière minute, elles veulent nous jeter. Au début, nous étions sept (7) et maintenant nous sommes trois (3) par ce que nous avons eu le courage de rester. Elles veulent nous rejeter en disant que celle qui veut travailler n’a qu’à accepter leurs conditions et celle qui ne veut pas n’a qu’à partir. Et la directrice nous a conseillées de la suivre qu’après ces trois mois, si on ne signe pas de contrat et si notre condition de travail n’est pas encore respectée, de faire tout ce que nous voulons. Et on s’est patientée pendant ces trois derniers mois. On ne comprenait rien, pas d’appel, rien. On s’est rendue chez la présidente du CA (conseil d’administration) qui est là. On n’a rien vu, on n’a rien entendu, rien de propice et maintenant, on a décidé de fermer la banque depuis le 6 décembre jusqu’à maintenant-là.

Nous sommes venues répondre à l’appel de la sûreté régionale suite à une plainte. On ne nous a jamais donné le temps de signer un contrat. Après, nos reliquats  de trois mois ne sont pas payés soit un million six cent cinquante mille francs guinéens chacune. C’est pourquoi, on a fermé la porte », témoigne-t-elle.

Que s’est-il passé à la sûreté régionale ?

« A la sûreté, l’inspecteur qui a la charge du dossier nous a fait la loi du plus fort. Il nous a retirées les clés avant toute explication. Il a le temps d’écouter l’autre partie mais il n’a pas le temps de nous écouter. C’est pourquoi, on a fini par crier. Mais le directeur est venu apaiser les choses en nous promettant de revenir le lendemain pour voir comment l’argent sera payé », affirme-t-elle.

Jointe par notre rédaction au téléphone pour avoir des précisions, la vice-présidente de la MUFFA, Doussou Cissé, a dit « ne pas être la présidente » ajoutant qu’elle « n’a pas le contact téléphonique de sa présidente ».

Au regard de nombreuses plaintes des femmes de Faranah, l’impact de la MUFFA demeure une véritable question.

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