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Crise de carburant à Lélouma : réactions croisées des autorités, vendeurs et société civile

Depuis quelques jours, la commune urbaine de Lélouma est confrontée à une pénurie d’essence. Au point que l’approvisionnement est devenu un véritable casse-tête pour les consommateurs. Sur les causes de cette nouvelle crise, les opinions restent divisées à Lélouma.

Pour certains, cette pénurie est due à la mauvaise volonté des petits détaillants spéculateurs qu’ils accusent d’avoir gardé des stocks afin d’engranger plus de profits en cas d’augmentation du prix du litre de carburant à la pompe. En tout cas actuellement, au niveau de la commune urbaine de Lélouma, le prix du litre se négocie à 11 mille francs guinéens.

Interpellé par rapport à cette fâcheuse situation, Mamadou Aliou Koïn Diallo, le président de l’antenne préfectorale de la société civile confirme ces accusations contre les détaillants du marché noir avant d’interpeller en ces termes :  » effectivement, c’est quelque chose que j’avais vu venir depuis que les détaillants se sont rués sur la stations-services pour s’approvisionner en prélude à une éventuelle augmentation du prix du carburant évoquée par le gouvernement. Depuis, ils ont gardé leurs stocks d’essence et cela a entraîné une pénurie. Maintenant, ils sont en train de les revendre à 11 mille francs le litre d’essence. J’ai appelé le maire pour lui expliquer mais il est actuellement à Conakry. J’ai été voir monsieur le préfet pour lui faire part de la situation qui prévaut. Car en dehors des stations de service, la vente de l’essence n’est pas autorisée. Mais à Lélouma-centre comme il n’y a qu’une seule station, les gens avaient fermé les yeux concernant la mesure. Mais si ces mêmes détaillants agissent ainsi, je pense que des mesures doivent être prises. Si les gens ne font pas attention par rapport à cette situation, l’autorité sera dans l’obligation de réagir. Et si tel est le cas, en temps qu’arbitre entre les citoyens et l’autorité en place, la société civile, en tout cas aurait déjà averti sur les conséquences de tels agissements. »

De son côté, le maire de la commune urbaine de Lélouma, Moustapha Baldé qu’on a joint par téléphone depuis Conakry où il est en séjour, a tout d’abord déploré la situation avant de promettre de prendre toutes les dispositions pour régler la situation le plus vite possible.

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Par ailleurs, interrogé sur cette hausse fantaisiste du prix de l’essence à Lélouma, ce consommateur n’y est pas allé avec le dos de la cuillère contre les spéculateurs :  » sur cette pénurie, je n’accuse que les détaillants qui veulent tout simplement se faire de l’argent sur notre dos. Sinon comment comprendre que le prix n’étant pas encore augmenté par le gouvernement, à Lélouma, on vend déjà à 11 mille le litre d’essence. C’est de l’arnaque. Les gens doivent arrêter les spéculations.« 

Les détaillants, quant à eux, justifient cette augmentation du prix du litre d’essence au niveau du marché noir par le fait qu’il n’y ait pas d’essence au niveau de l’unique station de la place.

Sous le sceau de l’anonymat, l’un d’eux tente confie :  » vous savez, depuis quelques jours, il n’y a pas d’essence à la station. L’essence que nous vendons ici, nous l’achetons depuis Labé. Et sur ce, il faut tenir compte du prix du transport. C’est pourquoi nous vendons le litre à 11 mille francs.« 

Pour bon nombre d’observateurs interpellés sur le sujet, c’est une pénurie voulue et entretenue par les spéculateurs.

Faut-il enfin rappeler que la vente du carburant sur le marché noir reste interdite par le gouvernement.

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