Comme en septembre 2016, le président de la république, Alpha Condé, pourrait rencontrer demain lundi à 15h 30, son principal opposant, Cellou Dalein Diallo, au palais présidentiel.
Cette rencontre intervient dans un contexte de suspicion, de séries de manifestations et de polémiques.
Depuis les élections locales du 4 février 2018, l’opposition guinéenne multiplie les manifestations, souvent violemment réprimées, pour réclamer la publication des « vrais résultats », du scrutin.
Après les marches sur la route Le Prince, puis la marche blanche des femmes, l’opposition a initié des marches dans chaque commune de Conakry et à Boké, ville minière située en Basse Guinée.
Préoccupé par l’ampleur des manifs, le Chef de l’Etat a initié des démarches souterraines pour rencontrer son opposant.
Les tractations ont été, certes, difficiles ces derniers jours, mais aujourd’hui, c’est chose faite.
Après des interminables va-et-viens, le conseiller personnel du président de la république, Tibou Kamara, a finalement réussi à calmer les ardeurs et à privilégier la voie du dialogue.
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Conséquence, il a obtenu dans un premier temps, le principe de la rencontre entre le chef de l’État et son principal challenger. Il restait à présent les derniers réglages.
Ce dimanche, après une visite chez le chef de l’opposition et une autre chez le Chef de l’Etat, Tibou Kamara a obtenu le principe de la rencontre entre les deux hommes pour ce lundi à 15h 30.
Joint au téléphone, un haut responsable de l’UFDG a confirmé ces tractations informelles entre la présidence et le chef de l’opposition mais dit attendre la confirmation du rendez-vous à travers un acte officiel.
Aux dernières nouvelles, un communiqué de la présidence est sur le point d’être rédigé à cet effet.
Il est fort à parier que si cette rencontre a lieu, la Guinée pourrait renouer d’un côté avec la stabilité sur le front politique.
Et de l’autre, la justice gardera son histoire de « Grenade ».
