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De son retranchement, un lieutenant de Sidya rappelle comment Badra Koné a été arrêté

Le Secrétaire général du Conseil national de la jeunesse républicaine est mis aux arrêts depuis ce weekend. Même si nous tentons sans succès à connaitre le mobile de l’arrestation du deuxième Vice-maire de Matam, Badra Koné, un de ses proches collaborateurs a accepté volontiers de nous rappeler les circonstances dans lesquelles il a été arrêté.

« C’est aux environs de 23H samedi que j’ai été alerté en tant que Secrétaire chargé à la l’information et à la communication du Conseil national de la jeunesse républicaine d’une planification en cours pour arrêter le Secrétaire général du Conseil national de la jeunesse de l’Ufr, Badra Koné. C’est ainsi je me suis rendu à son domicile dans l’optique de lui demander de quitter son habitation. Mais j’ai trouvé un général serein, engagé et déterminé. Et quand je lui ai dit de changer de domicile parce qu’il était menacé, il m’a répondu en disant : je bougerai pas d’ici car je ne me reproche de rien. Je préfère être arrêté ou tué en défendant un droit constitutionnel que de fuir les putschistes de la Constitution », raconte Mamadou Yansané.

Selon notre interlocuteur, au terme de ces échanges, il est resté avec Badra Koné jusqu’au lendemain dimanche à 14 heures lorsqu’ils ont été surpris par une descente « musclée » des agents venus à bord des pickups non immatriculés de la Gendarmerie nationale.

« Des tirs de gaz lacrymogène ont vite alerté le voisinage. Et venus au secours, beaucoup de jeunes ont été arbitrairement arrêtés. Mais le général et moi avons échappé à cette première tentative. Quelques temps après, quand on cherchait à secourir les enfants asphyxiés par le gaz lacrymogène, plusieurs autres pickups mixtes de la Gendarmerie mobile et la CMIS 19 ont envahi la cour. C’est ainsi que le général s’est livré à ces forces de désordre pour sauver sa famille qui était menacée. Et à mon tour, j’ai été pourchassé, bastonné et blessé. Mais j’ai fini par réussir à m’échapper et mon ami Ousmane Moriah Kaba venu s’enquérir de mon état a, quant à lui, été arbitrairement arrêté », regrette le Secrétaire chargé à l’information et à la communication du Conseil national de la jeunesse républicaine de l’Ufr.

Aux dires du Dr Yansané, pendant plusieurs heures, le quartier a été assiégé par les agents des forces de l’ordre, suivi des accrochages et des arrestations avec pour objectif d’étouffer les manifestations projetées par le Front national pour la défense de la constitution.

« Selon plusieurs sources, Badra Koné serait au PM3 de Matam. Quant à moi, je suis activement recherché et je me trouve dans un endroit ténu secret », laisse entendre Mamadou Yansané.

Faut-il le rappeler, Badra Koné est le jeune du directeur central de la Police judiciaire Abdoul Malick Koné, suspendu de ses fonctions par sa hiérarchie hier dimanche, pour « faute lourde », même si la nature de la « forfaiture n’est pas clairement définie.

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