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Décret sur la présidentielle: réaction prudente du Dr Fodé Oussou Fofana

Il était déjà difficile pour l’aile dure de l’opposition de parler de la présidentielle du 18 octobre. C’est encore plus difficile maintenant que cette date proposée par la CENI a été entérinée par décret ce mardi 11 août, alors que rien n’est fait à propos des préalables des opposants au troisième mandat.

Dans sa réaction au compte de l’union des forces démocratiques de Guinée (ufdg), Dr Fodé Oussou Fofana qualifie d’abord l’acte présidentiel de « non-événement ». Ajoutant que « ce n’est pas une surprise. » Et d’enchaîner avec les critiques habituelles contre « le fichier électoral qui doit permettre d’aller à une élection n’est pas un fichier propre ».

Puis, pour lui toujours, « la qualité de monsieur Alpha Condé comme  candidat n’est pas valable. Il n’en a pas le droit ». Sans compter « la pandémie et sa crise, avec l’état des infrastructures ».

Dans le même registre, l’ancien député se pose la question de savoir « (…) comment une élection peut-être organisée avec des institutions inféodées à un homme qui veut être candidat ». Ajoutant « qu’il a la CENI, il a la cour constitutionnelle, il a les forces de défense et de sécurité… » Et que « même s’il n’y a pas d’observateurs, même si personne ne reconnaît, il s’en fout du vote des électeurs. Il s’attend à ce que la CENI donne le résultat que lui-même souhaite. »

Mais à écouter l’opposant, la question de savoir si l’ufdg ira ou non à la présidentielle reste encore difficile à aborder.

D’abord, « ce n’est pas un  problème de parti politique. C’est un problème de l’ensemble des Guinéens qui doivent se lever pour éviter que monsieur Alpha Condé instaurer une dictature ici », suppose-t-il.

Puis, il indique que « pour aller à une élection, il y a des préalables… on ne peut pas aller à une élection comme ça ».  Pointant encore le fichier et le président de la CENI qu’il présente comme un proche du président Condé. Sans oublier le cas de feu Kelefa Sall, président destitué de la cour constitutionnelle.

Face à notre insistance, le vice-président du principal parti de l’opposition se rabat sur le FNDC. « Nous sommes dans le FNDC (front national pour la défense de la constitution). Il ne s’agit pas de savoir ce que l’ufdg pense. Nous sommes dans cette entité qui est contre la nouvelle constitution. Et les conséquences de la nouvelle constitution c’est le troisième mandat. Nous sommes avec des partis politiques qui ne sont pas d’accord avec ce fichier-là. Il reste entendu (…) qu’il y aura une réaction du FNDC », projette-il.

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