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Dégradation de l’environnement à Boffa : les autorités lancent un cri d’alarme

A l’image des  autres préfectures de la Guinée, l’écosystème de la préfecture de Boffa est fortement agressé par les citoyens. La déforestation et  la carbonisation, néfastes pour la nature sont de plus en plus fréquentes. De la sous-préfecture de Lisso en passant par Colia Lambanyi et Farengna,  ces phénomènes sont visibles.

Malgré les  efforts déployés au quotidien par  les conservateurs de la nature, le capitaine Sanden Koemou Sanden, le  commandant des unités des conservateurs de la nature de Boffa  confie qu’il n’y a pas longtemps, « qu’on pouvait voir des forêts qui ne sont pas agressées, mais actuellement tout est dégradé.

« Il y a bien sûr la carbonisation à Boffa comme toutes les préfectures proches de la capitale. Actuellement, ce sont des   milliers d’hectares de terres qui sont déboisées dans la préfecture de Boffa. Ce qui a des conséquences climatiques néfastes et directes sur la nature notamment  la chaleur et le tarissement des cours d’eau. Les berges et les têtes des cours d’eau sont aussi touchées. Nous sommes en train de lutter contre ce fléau à travers des sensibilisations des populations », s’indigne-t-il avant de souligner que sa brigade manque cruellement de moyens de déplacement pour faire des patrouilles  pour obtenir les résultats escomptés.

Selon le sous-préfet de Lisso, Saa Mathieu Kamano, la déforestation est devenue une réelle problématique. « Vu la position de notre localité, nous sommes exposés aux problèmes de déforestation qui affectent cruellement sur le rendement agricole. Le réchauffement climatique est même visible. Ici, nous avons dix districts et il n’y a que deux qui n’ont pas accepté la carbonisation tels que Samansira et Wondetty. Si vous traversez de l’autre côté, ceux qui pratiquent sérieusement la carbonisation, sont confrontés aux problèmes de chaleur et ils n’ont même pas là où travailler par ce qu’ils ont détruit tous leur couvert végétal et ils n’ont pas la conscience de reboiser. Moi, j’ai tout fait dans les différentes rencontres. Je leur explique et les sensibilise. La carbonisation dépend de la communauté elle-même par ce que l’Etat n’a qu’à tout faire, il ne pourra pas. Mais si la communauté prend la décision, on aurait vu un certain frein à la carbonisation. L’Etat n’a qu’à nous aider à avoir des agents, dans cette sous-préfecture. On n’a même pas un agent de sécurité », a-t-il exprimé.

Pour Issiaga Damba, un des conseillers de la commune rurale de Lisso, vouloir parler du problème ce sera perçu comme si l’Etat n’a rien fait. « Or, l’Etat a tout fait. Cette sous-préfecture est très enclavée. Le rendement moyen de la sous-préfecture, je ne peux m’en déterminer trop, parce que avec la jonction des districts, c’est difficile », ajoute-t-il.

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