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Dénouement de l’enlèvement de El Hadj Doura : des zones d’ombre à éclaircir pour l’avenir

Avec les moyens rudimentaires de la gendarmerie et de la police, les enquêteurs ont pu dénouer une affaire d’envergure. Ils ont pu arrêter les  principaux ravisseurs pour procéder à la reconstitution des faits jusqu’à l’endroit où le corps de l’homme d’affaires a été enterré. Il y avait eu des supputations les plus folles dans les esprits. Mais ce qui reste à dire est encore inquiétant :

Comment les kidnappeurs avaient pu faire sortir El Hadj Doura de Conakry, alors que la question d’enlèvement et la demande de rançon faisaient grand bruit pour mettre en branle tous les services de sécurité ?  Le barrage du kilomètre 36 fonctionne-t-il toujours ? Si ce barrage fonctionnait comme dans le passé, cela  aurait fait éviter toutes ces grandes investigations coûteuses. Mais encore, si le téléphone du fils de El hadj Doura avait été mis sur écoute, l’affaire aurait tourné court lors du transport et du dépôt de la rançon. Tout cela aurait se faire à l’insu de tous les acteurs concernés, puisque les ravisseurs avaient menacé d’exécuter le vieux si la police était au courant de cette démarche.

Ensuite, le fils de la victime dit que les numéros de contact des ravisseurs n’étaient pas cachés, ce qui doit signifier que les polices scientifiques et cybernétiques pouvaient les localiser dans leurs déplacements zone par zone. Pourquoi cela n’a pas été fait pendant qu’ils étaient à Conakry, à Sonfonia, puisque les ravisseurs ont été finalement tracés jusqu’en Guinée Bissau et au Sénégal ? Autre chose, toute la Guinée n’a qu’un seul médecin légiste, n’est-ce pas peu pour plus d’une quarantaine de préfectures à potentiel criminogène ?

Que les ravisseurs arrivent à faire balader un vieux, ou un cadavre, jusqu’à Forécariah, alors que la lutte contre le terrorisme exige plus de vigilance, cela est inquiétant. Si cela a pu se produire comme bonjour, des mercenaires ou djihadistes pourraient passer comme bonjour par cette passoire. On ne se demande plus comment passe la drogue, puisque El Hadji Doura mort ou vivant a pu passer par-là.

Il y a des choses à revoir dans le dispositif de sécurité. Le démantèlement de ce réseau est une prouesse, mais que l’arbre ne cache la forêt. Ne faudrait-il pas revoir les peines et les lois trop tolérantes qui ne dissuadent pas ?

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