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Devant les conflits domaniaux et les frustrations: le ministre de la Ville appelle les élus locaux à un travail collégial

Amener les chefs de quartier, les responsables des différentes communes à travailler main dans la main avec le ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire pour empêcher l’occupation anarchique et récupérer les domaines de l’Etat. C’est l’objectif que se fixe  dorénavant ledit département.

C’est dans ce cadre que le ministre Ibrahima Kourouma a entamé le 13 mars dernier une tournée dans les cinq communes de Conakry. Après Kaloum et Dixinn, il a été reçu ce vendredi 15 mars par les conseillers communaux de la mairie de Matam. Accompagné du chef de cabinet du gouvernorat de la Ville de Conakry et de certains cadres de son département, Dr Ibrahima Kourouma a expliqué les raisons de ce déplacement: «nous  sommes devant vous aujourd’hui pour vous expliquer la nécessité de travailler de façon collégiale avec les cadres des départements de l’Administration du Territoire, de la Ville et de l’Aménagement du Territoire. Ceci pour éviter la démolition, les frustrations, les conflits et les désagréments. Les maires que vous êtes, émanent de la volonté du peuple. Vous avez une vision pour votre commune, mais si cette vision ne correspond pas à celle du chef de l’Etat, le ministère de la Ville viendra interrompre. Si nous continuons à fonctionner de la sorte, nous serons dans une situation de perpétuel recommencement. La mairie donne des documents pour que les gens occupent des trottoirs en faisant des kiosques. Et lorsque le gouvernement veut faire des pavages pour permettre à la population de bien circuler, le ministère de la Ville vient pour dégager ces encombrements physiques, ces occupants illégaux brandissent des papiers signés par la mairie. Voilà des situations qui compliquent le travail pour le ministère de la Ville et ses cadres. En pareille circonstance,  ce n’est pas la population qui est en faute mais l’administration. C’est pareil quand vous donnez un espace à un privé pour construire un marché et il se trouve que cet endroit est réservé à faire de l’espace vert… Là également, c’est encore l’administration qui est en difficulté. C’est que nous voulons éviter (…). En tout cas, nous au ministère de la Ville, nous n’allons plus permettre aux gens de faire ce qu’ils veulent sur le sol. Mais nous ne réussirons que si les chefs de quartier nous aident. Nous voulons travailler de manière à ce qu’il n’y ait plus des actions isolées mais qu’il y ait des actions collectives», explique Dr Ibrahima Kourouma.

Le maire de la commune de Matam, Seydouba Sackho se dit prêt à collaborer avec le département en matière de gestion du sol. Parce que, dit-il, cela fait partie de sa politique. «J’avais même commencé à déguerpir les gens dans la rue pour rendre la circulation fluide et aussi pour rendre ma commune propre. Donc ce que le ministre vient de dire est entièrement en phase avec nos préoccupations. C’est-à-dire que je n’aurais plus de problème à exécuter mon programme sur le terrain. Surtout que son intervention s’est passée devant tous les chefs quartier et chefs secteur. Je crois que je serais à l’abri de tout problème», a déclaré M. Sakho.

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