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Dr Ousmane Kaba trouve « irréaliste » le plan de riposte au COVID-19 proposé par le Premier ministre

Le Premier ministre, chef du gouvernement a présenté un plan de riposte au COVID-19 hier lundi 6 mars. Un plan dont certains compartiments souffrent déjà des critiques de la part des animateurs de la classe politique et autres économistes. C’est le cas du Dr Ousmane Kaba, économiste et leader du PADES.

Dans une interview téléphonique accordée à Guinéenews, cet ancien président de la commission Finances de l’Assemblée nationale salue d’emblée l’idée qui a prévalu à cette démarche.

« Je trouve d’abord que faire un plan de riposte, à l’instar de tous les autres pays, est une bonne chose. Mieux vaut tard que jamais, parce que ce gouvernement qui dormait, avait d’autres priorités électorales plus que la santé publique« , révèle le président du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES).

S’attaquant au corps dudit plan de riposte, Dr Kaba dit avoir parcouru un plan d’à peu près 3000 milliards de francs guinéens avant de faire ses propres appréciations de la chose.

« Je trouve qu’il y a des observations. D’abord, le volet le plus important pour nous, c’est la partie sanitaire. Ensuite, il y a un volet social et un volet économique. Le volet social, je le trouve irréaliste. Parce qu’il y a là des mesures : le gel par exemple des denrées alimentaires. Or, l’Etat n’a aucun impact sur le prix des denrées alimentaires. Le loyer, la même chose« , fait noter Dr Kaba.

Abordant le plan économique, notre interlocuteur s’est d’abord penché sur le financement de 3000 milliards. « On nous dit que c’est identifié dans le budget, mais aussi qu’il y a des apports du secteur privé. Comment est-ce que le secteur privé va faire cet apport, ce n’est pas indiqué. Je ne pense pas non plus que cela soit réaliste », indique-t-il.

Aux dires du Dr Ousmane Kaba, le seul secteur réellement visé par ce plan, c’est le secteur du tourisme et de l’hôtellerie, alors qu’il y a beaucoup d’autres secteurs qui sont aussi touchés : que ce soit l’industrie, que ce soient les mines, que ce soit le secteur des écoles, que ce soit l’agriculture. « C’est donc une vision restreinte de la réalité économique dans notre pays« , mentionne-t-il.

Et de conclure : « je pense finalement que la mesure sur le carburant aurait été beaucoup plus large, en mettant le carburant à 5000 GNF, parce que 6000 GNF, c’est le prix normal en fait. Mais si l’Etat allait à 5000 GNF cela aurait touché beaucoup plus de monde ; pas seulement le transport public qui est presqu’inexistant« .

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