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Échec collectif au BEPC à Koubia : « j’étais très content qu’il y ait eu contestation »  confesse le ministre de l’Éducation nationale

En séjour depuis quelque temps dans la région administrative de Labé, le ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Dr Bano Barry s’est prêté aux questions de la rédaction locale de Guinéenews sur certains aspects des résultats des examens nationaux qui ont véritablement été catastrophiques cette année dans cette partie de la Guinée.

Sur le cas spécifique de la préfecture de Koubia qui a enregistré cette année le plus faible pourcentage aux différents examens nationaux dont le brevet d’étude de premier cycle (BEPC) avec un score sans précédent de zéro admis, le ministre Amadou Bano Barry n’a pas pris de gangs.

« Vous savez, quand on est à Labé, quand on a zéro admis à Koubia oui ça pose question. Mais il y a eu zéro admis à Coyah en Franco-arabe. En fait, on a des hypothèses ; mais nous n’avons aucune certitude. C’est pour cette raison que j’ai mis en place une commission qui a commencé le travail et qui va travailler sur l’analyse des résultats des examens. Vous savez, on peut faire des analyses des examens en regardant plusieurs acteurs ou plusieurs paramètres. On peut demander aux enseignants pourquoi les élèves de Koubia ont échoué. On peut regarder les notes des élèves de Koubia » avance le ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation.

Pour docteur Bano Barry, c’est avec un immense plaisir que son département a accueilli les contestations des élèves de Koubia : « lorsqu’il y a eu des contestations, je le dis ici ; j’ai aimé qu’il y ait eu de contestation, j’étais très content qu’il y ait eu des contestations parce que les gens restent avec la contestation dans le ventre pour alimenter les cafés et manger le ‘’lafidi’’ en parlant de ça ; ça crée des problèmes au pays. Mais puisqu’ils ont contesté, les règlements généraux des examens nous donnent l’obligation de fournir aux parents et aux candidats la possibilité de regarder ses copies. Ils sont venus, ils ont vu et ils sont repartis. C’est-à-dire qu’il n’y a personne à Koubia qui a eu 09 de moyenne. Personne n’a eu 09/20. C’est ça les résultats » insiste le ministre.

« Maintenant, est-ce que c’est le déficit d’enseignants dans certaines disciplines ? Est-ce que c’est le fait qu’ils sont restés à la maison au lieu d’étudier lorsque tout le monde est revenu de la grève, je n’en sais absolument rien. Mais ça, nous allons l’observer lorsque nous allons l’analyser ; nous allons voir est qu’en physique par exemple, c’est telle partie de la physique qu’ils ont échouée ; Est-ce que cette partie a été enseigné à quelle période ? Est-ce que cette période correspond à une période où les enfants de Koubia ne partaient pas à l’école ; où les enseignants de Koubia n’ont pas enseigné cela » s’interroge le ministre qui semble être déterminé à trouver la cause exacte de cet échec collectif.

Mais pas que : «après l’analyse des copies, nous allons envoyer des équipes sur l’ensemble du territoire national. Elles  vont revenir dans les écoles où les gens ont réussi et là où les gens n’ont pas réussi. On va prendre un échantillon et on va les tester en les soumettant les mêmes sujets pour voir leur performance trois mois après les examens. Est-ce que la performance de celui qui a eu 20/20 est identique à sa performance 3 mois plus tard. Est-ce qu’elle baisse ou est-ce qu’elle monte. Est-ce que les élèves qui ont échoué, placés dans d’autres conditions, en les soumettant aux mêmes épreuves, est ce qu’ils seront plus performants ou moins performants. Nous allons le faire » promet le premier responsable de l’Éducation nationale.

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