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Economie : les conséquences de la chute du prix de la banane et de l’anacarde

C’était aussi visible qu’un nez au milieu dune figure. Avec la demande croissante de certains produits agricoles, partout où le climat et le sol sont favorables, les pays se sont mis à produire tant que faire se peut pour inonder le marché international et provoquer la chute de tous les prix des produits agricoles.

On a vu, par exemple, la Thaïlande et d’autres pays se bagarrer pour la production du riz. Aux temps de surproduction, l’on avait thésaurisé des stocks en attendant des lendemains meilleurs, mais la surproduction mondiale n’avait pas baissé, la mévente et le mauvais stockage ont provoqué le pourrissement des milliers de tonnes. Actuellement, ce riz pourri est sur le marché guinéen, en ce mois de ramadan.

Les services de contrôle de qualité sont dépassés par le fait que ce riz pourri se trouve dans des sacs flambant neufs avec date de production : 2017, date d’expiration: 2020, mais le riz dans ces sacs jaunes, couleur RPG Arc-en-ciel pour flouer le consommateur, est pourri et dégage une odeur chimique après cuisson. Le parti de Alpha Condé devrait porter plainte  pour usurpation de couleur et faux et usage de faux, à moins que ceci ne soit lui qui cautionne ce trafic. Les services de Tiégboro ont une piste. On a un demi sac de ce riz impropre à la maison. Un crime. Pourtant, on avait tiré la sonnette d’alarme sur ce riz depuis deux ans, le voilà sur le marché guinéen.

Hormis cela, on a vu le Brésil et la Côte d’Ivoire dans la course pour le Café ; dernièrement, c’est la filière cacao qui a fait four, en Côte d’Ivoire, on a vu aussi la chute du prix du poivre, on vient de voir la chute vertigineuse du prix de la banane (de 19 à 3 dollars le kilo) parce que les pays d’Amérique du sud et des Caraïbes ont vu leurs productions surabondantes épargnées cette année  par les calamités naturelles.

L’objet principal de ces propos cible la chute du prix de l’anacarde. Ça aussi, était plus visible qu’un nez. La noix d’anacarde étant très prisée, tous les pays se sont rués dans sa culture. La Guinée en fait partie. Des centaines de milliers d’hectares de cette culture emploient des dizaines de milliers de paysans. Des centaines de millions de francs y ont été investis. Il y a l’odeur de la faillite dans l’air. Avec la chute de moitié de son prix à cause de l’offre supérieure à la demande, c’est le marché local qui risque d’être inondé et des chômages en vue dans cette filière à peine débutée en Guinée.

Il faut vite des usines de transformation et de conservation. Il n’y a pas que la noix il y a aussi les fruits qu’on pourrait transformer de diverses façons.

Personne ne sera étonne que les pays se ruent encore dans la construction des usines de ce type. Il est  prévoir que la Guinée attentiste attende au dernier moment pour se dépêcher. Jusqu’où mènera cette course-poursuite ?

Seul bémol dans cette affaire, c’est le consommateur guinéen qui n’aura pas l’eau à la bouche de voir tous ces produits hors de portée de sa bourse aller vers l’extérieur. On s’attend à voir le prix de la banane tomber comme dans les débuts des années 60, quand  tous les fruits destinés à l’exportation frappé d’embargo par la France: «banane bé, saghan batanga firin » (Banane, ici, trois pour dix francs). A quelque chose, malheur est bon  pour le consommateur local.

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