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Education : tenue de la première session du Comité de pilotage et de coordination du PRePEF

L’évaluation de l’éducation guinéenne ces dernières années montre qu’elle est caractérisée par de mauvaises conditions d’apprentissage et un environnement inapproprié dans les zones péri-urbaines et rurales. Toutes choses qui conduisent à de médiocres résultats scolaires.

A ceux-ci, s’ajoutent de nombreuses autres insuffisances, dont le recrutement des enseignants qui reste encore trop centralisé et qui conduit à une distribution inefficace des ressources humaines, un taux de scolarisation des jeunes filles qui reste toujours faible par rapport à celui des garçons malgré les efforts des autorités et des partenaires au développement, l’absence de classes préscolaires dans la grande majorité des régions du pays surtout celles rurales ; ce qui entraîne un faible taux de préscolarisation.

Aussi, en Guinée, seulement 9% des enfants sont préscolarisés. Au même moment, le manque de formation spécifique pour les encadreurs du préscolaire se pose avec acuité. C’est pour améliorer ce contexte peu reluisant que le gouvernement, à travers le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, avec l’appui de la Banque mondiale, a initié le PRePEF. L’objectif vise à renforcer l’accès et la qualité du préscolaire, de l’enseignement fondamental et le renforcement de la capacité de gestion du système éducatif pour de meilleurs résultats.

A l’initiative donc du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA), à travers l’Unité de coordination du PRePEF, un atelier a été organisé ce mercredi 31 mars 2021, à Conakry, à l’effet de lancer officiellement le Projet pour les résultats au préscolaire et à l’enseignement fondamental (PRePEF), suivi de la tenue de la première session de son Comité de pilotage.

La rencontre a mobilisé le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale chargé des Affaires présidentielles, les représentants des ministères partenaires du MENA dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, le président de la commission Éducation à l’Assemblée nationale, ainsi que les représentants des partenaires techniques et financiers.

Il s’agit d’un projet axé sur les résultats durables devant couvrir l’ensemble du territoire national, notamment les 4 régions naturelles, les 8 régions administratives, les 33 Préfectures et les 5 communes de la capitale, pour une durée d’exécution de 4 ans. Il est financé à hauteur de 50 millions de dollars US par l’Association internationale de développement (IDA) dont 37,5 millions pour le Financement des projets d’investissement (FPI) et 12,5 millions pour la réalisation des Indicateurs liés au décaissement (ILD).

Selon le Coordinateur de l’Unité de coordination du PRePEF, ce projet vise non seulement à améliorer l’accès et l’équité avec un accent sur le préscolaire et la scolarisation d’environ 50% des jeunes filles et à améliorer la qualité du préscolaire et de l’enseignement fondamental, notamment à travers les innovations technologiques, ainsi que la formation continue des enseignants.

« Il vise également à renforcer la capacité de gestion du secteur éducatif, à travers le recrutement déconcentré des enseignants, l’appui en équipements, la mise en place d’une base de données pour une meilleure prise de décisions et l’affectation par le gouvernement d’un budget récurrent hors salaire aux écoles », a égrené M. Abdoulaye Rouguiatou Kaba.

Dans son discours de circonstance, le ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation a dit que cet autre projet dans le secteur de l’Éducation est une matérialisation de la vision du président de la République, du management du Premier ministre chef du gouvernement s’inscrivant dans le pilier 3 du Plan national de développement économique et social intitulé « Développement inclusif du capital humain ». L’objectif, selon le Pr Amadou Bano Barry, est d’augmenter le taux de scolarité au primaire et d’augmenter l’indice de parité entre les sexes.

« C’est dans ce cadre que le MENA a formulé avec les deux autres ministères sectoriels le cadre global de pilotage du système éducatif pour les dix prochaines années et le présent projet pour faire face à un certain nombre de défis que sont le faible taux de préscolarisation qui résulte de l’absence d’une offre publique dans ce sous-système, les insuffisances dans les résultats au niveau de l’enseignement primaire, la non utilisation des technologies numériques dans le cadre de l’enseignement en Guinée, le manque d’une base de données pour aider à la prise de décisions et autres problèmes », a-t-il justifié.

Les porteurs du projet se fixent pour entre autres objectifs de parvenir à l’approbation et à l’application de la politique et du plan d’enseignement préscolaire fondés sur des normes, à l’assistance de 30 000 enfants âgés de 5 ans aux classes d’écoles préscolaires nouvellement construites, à l’approbation d’une politique de formation professionnelle des enseignants fondée sur des normes, au renforcement des connaissances, compétences et pratiques de 1 000 enseignants du préscolaire, 25 000 enseignants du primaire et 3 500 directeurs d’écoles, y compris en technologies mobiles et matérielles et au recrutement de nouveaux enseignants de l’enseignement fondamental au niveau régional et préfectoral.

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