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Enlisement du dialogue: une situation qui prive les zones minières des mannes des royalties (ministre)

Le comité de suivi du dialogue inter guinéen s’est réuni ce lundi 7 mai en son 23ème session au ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, a-t-on constaté sur place.

Fidèle à son franc-parler habituel, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation et également président du comité de suivi du dialogue, le général Bouréma Condé a martelé que le comité de suivi n’a aucune possibilité et aucun pouvoir d’intenter un procès ou d’ouvrir un procès sur des dossiers déjà purgés par les magistrats.

De même, il a précisé que les résultats donnés par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), ne peuvent nullement être contestés par le comité de suivi dont il assure la présidence.

Plus loin, le général Bouréma Condé a fait savoir que tant que les conseils communaux ne sont pas installés, les redevances des sociétés ne peuvent pas être perçues par les communautés pour leur développement (…).  Lisez plutôt l’intégralité de son discours qu’il a livré à la presse :

«Nous avons noté aujourd’hui avec satisfaction la reprise des travaux de cette vingt et troisième session. La journée d’aujourd’hui a été consacrée à la réception de ce que la précédente session a donné comme instructions à une équipe que nous avons appelée, l’équipe des experts. Je précise que ces experts ont travaillé avec nous depuis  et  sur tous les sujets. Donc, ils ne sont pas venus d’ailleurs.

Ce matin, cette commission restreinte, nous a fait la restitution de ce qu’elle a eu à nous produire comme travaux. D’abord, il faut tenir compte ce que nous avons comme postulat de départ. C’est-à-dire, le comité de suivi n’a aucune possibilité et aucun pouvoir d’intenter un procès ou d’ouvrir un procès sur des dossiers déjà purgés par les magistrats. Les résultats donnés par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), ce n’est pas au niveau du comité de suivi qu’on peut les contester.

Suite aux remous politiques consécutifs aux constations des résultats des élections communales du 4 février dernier, le chef de l’Etat Alpha Condé a reçu successivement le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, la mouvance présidentielle et le président de l’UFR (Union des Forces Républicaines), Sidya Touré. Ces rencontres ont été sanctionnées par des communiqués lesquels ont dit de privilégier le dialogue pour une sortie de crise. Nous sommes exactement dans cette dynamique de négociations. Donc, allez comprendre que lorsqu’il s’agit du volet politique, la négociation peut prendre du temps. Parce qu’il  il faut faire avec la susceptibilité de chacun, il faut que chacun défend son intérêt, ce qui est normal.

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Mais il faudrait aussi qu’au-delà des positions partisanes, que le président du comité de suivi du dialogue que suis-je, fasse prévaloir l’intérêt du peuple de Guinée. Ce qui veut dire qu’en dehors des compartiments politiques, il y a la nation toute entière qui nous attends et qui nous écoute.

Les impacts du prolongement indéfini de ce dialogue politique, sont perceptibles au niveau des collectivités. Etant ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, je dois vous dire  que beaucoup de nos collectivités souffrent du fait que les conseils ne soient pas installés. La raison est très simple. Le développement à la base qui est aujourd’hui le repère de tout ce qui intervient en Guinée pour assister nos communautés, il faudrait bien que l’émanation des élus soit bien la volonté exprimée par les populations elles-mêmes.

Si un maire n’est pas élu, vous n’aurez pas de l’argent du développement avec nos partenaires. Si le conseil municipal n’est pas l’émanation de la volonté exprimée par les communautés à la base, vous n’avez aucune chance d’avoir de l’appui pour votre le développement (…).

Cela fait cinq mois aujourd’hui que tout est paralysé au niveau des collectivités. J’ai reçu la plainte des collectivités de la  commune de Wendébou, dans la préfecture de Gaoual et celles de la commune de Koumbia qui abrite aujourd’hui une société. Cette société est censée verser la taxe superficielle à la communauté pour son développement, mais tant que le conseil n’est pas installé, ces sommes ne peuvent pas être perçues par les communautés pour leur développement (…). Les négociations vont reprendre demain et nous avons l’espoir que nous allons finalement sortir de ce tunnel dans lequel nous avons trop duré».

 

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